Eepuis 1996, la Lotus Elise réjouit les amateurs de sport grâce à son poids plume et à son châssis aiguisé. En 2001, la Britannique voit son faciès devenir plus agressif et prend au passage quelques kilos. Trois ans plus tard, le bloc Rover est remplacé par un homologue Toyota. La dernière évolution, celle qui nous intéresse le plus, arrive en 2008 lorsque Lotus commercialise l’Elise SC (pour “supercharged”, compressée en français). Le 1.8 d’origine Toyota, qui développe 192 ch sous le capot de l’Elise R, en affiche désormais 220 grâce à un compresseur Magnusson M45. Il est intégré directement au collecteur d’admission d’air, ce qui permet de se passer du volumineux échangeur air/air de l’Exige S et de gagner 8 kg par rapport au bloc de cette dernière. L’Elise garde ainsi son dessin. Ce compresseur a également un autre avantage : sa faible inertie lui autorise d’atteindre le régime himalayen de 8 500 tr/mn ! En plus du gain de puissance, le compresseur offre sur l’Elise SC 3,9 mkg de plus que sur l’Elise R, soit 21,4 mkg de couple. Accouplé à une boîte à 6 rapports agréable, ce bloc propulse l’auto de 0 à 100 km/h en 4’’6, alors que l’Elise R s’acquitte du même exercice en 5’’2. La vitesse maxi plafonne quant à elle à 240 km/h. Côté freinage, l’ABS très sportif offre une attaque remarquable tandis que les disques de seulement 285 mm pincés par des étriers fixes à deux pistons à l’avant et flottants à un piston à l’arrière jouent parfaitement leur rôle, bien aidés par le poids contenu (903 kg) de l’auto. Les puristes peuvent opter pour un pack Sport facturé 2 875 euros qui inclut des combinés Bilstein/Eibach. Ce pack comprend également un contrôle de traction, deux radiateurs d’huile supplémentaires et des roues plus légères. Dommage que l’autobloquant, en option, n’en fasse pas partie.
Un plaisir immense
Pour ceux qui préfèrent une auto un plus cossue, un deuxième pack est disponible, nommé Touring. Il inclut une sellerie cuir, un kit de sonorisation ou encore une installation audio dernier cri. La climatisation et le hard-top restent quant à eux dans la liste des accessoires. Pour ménager les occupants, Lotus a installé des sièges baquet ProBax qui facilitent la circulation sanguine dans la partie basse du corps, évitant ainsi tensions musculaires et fatigue. Nous noterons l’apparition d’un bouton Start, une finition de l’habitacle en nets progrès, et une nouvelle planche de bord comprenant deux airbags afin de répondre aux exigences de certains marchés. Côté design, l’Elise SC se distingue du reste de la gamme par des jantes au dessin inédit, par un large spoiler arrière, et par une unique sortie d’échappement ovale au centre du diffuseur en aluminium. L’adhérence de l’Elise SC incite à vite hausser le rythme, mais l’étroitesse des gommes avant (175 mm contre 225 à l’arrière) impose de rentrer sur les freins pour braquer, sans exagérer sous peine de voir l’arrière passer devant. Assis au ras du sol et cramponné au petit volant dépourvu de direction assistée, on prend un plaisir immense. Cette sportive sans filtre n’est pas à proprement parler “délicate” à conduire mais l’investissement total qu’elle réclame à son pilote la rend vraiment passionnante.