Déjà monstrueusement élevé, le malus écologique réservé aux voitures thermiques rejetant plus de 118 g/km (c’est-à-dire quasiment toutes les voitures essence et diesel du marché actuel non dotés d’une hybridation lourde) devait augmenter encore en 2025 (lire notre article ici) avec un seuil de déclenchement abaissé à 113 g/km et un montant maximal de 70 000€ au lieu de 60 000€ actuellement.
On dit bien « devait » car justement, le projet du budget 2025 vient de passer devant les députés de l’Assemblée nationale. Et plusieurs groupes ont décidé de voter contre cette augmentation du malus écologique, jugée trop dure pour les consommateurs français par une majorité des élus : ceux des groupes socialistes et communistes, mais aussi des Républicains, du micro-parti d’Eric Ciotti et du Rassemblement National. Au final, le décompte des voix indique 128 voix contre et seulement 90 pour, ces derniers provenant surtout du parti des macronistes, des écologistes et de LFI.
Malgré ce vote, le Premier ministre Michel Barnier pourrait avoir recours à l’article 49.3 pour imposer cette loi sans tenir compte du vote des députés. S’il décide au contraire d’écouter le Parlement, le gouvernement va donc devoir revoir son budget alloué à la fiscalité automobile (aussi bien pour le bonus que pour le malus écologique). Mais compte tenu du niveau actuel déjà totalement délirant des taxes sur l’automobile, ça ne permettra hélas pas de relancer les voitures « plaisir » chez nous.