Il ne vous a sans doute pas échappé que le prix des voitures a augmenté dans des proportions assez remarquables ces dernières années. Non seulement les modèles sportifs populaires ont quasiment tous disparu du marché (les derniers souffrant également d’une redoutable inflation), mais même la voiture de monsieur tout le monde coûte désormais une fortune à l’achat. En dix ans, par exemple, le prix de base d’une compacte classique comme la Volkswagen Golf ou la Peugeot 308 a grimpé de plus de 10 000€. Une partie de cette augmentation est due à l’inflation, mais les constructeurs automobiles ont aussi augmenté délibérément leurs prix pour sauver leurs marges dans un contexte plus difficile que jamais.
D’après le directeur général du groupe Renault Luca de Meo, interviewé par les journalistes de Tijd, cette hausse du prix des voitures neuves est due à deux facteurs : le coût astronomique du développement nécessaire pour s’adapter à l’évolution continue des normes en Europe et celui des nouvelles voitures électriques, mais aussi l’absence de soutien financier des gouvernements du Vieux continent. Il lie aussi le problème à un souci plus général, celui du pouvoir d’achat des classes moyennes qui ne leur permet plus de suivre l’augmentation du prix des voitures neuves.
Et pour lui, ça sera encore bien pire bientôt puisqu’il prédit une augmentation de 40% du prix des voitures neuves sur notre marché d’ici la fin de la décennie actuelle. On sait bien que les décisions de l’Union européenne depuis le milieu de la précédente décennie n’ont clairement pas aidé l’industrie locale à se protéger contre celle de Chine qui bénéficie d’investissements colossaux dans le secteur des véhicules électriques mais aussi d’aides d’État monstrueuses.
À qui revient réellement la faute ?