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Reportage

Quarkus P2 : l’exception française

Fin 2022, nous avons suivi les premiers tours de roue de Quarkus, nouveau constructeur français qui compte battre les meilleures pistardes du marché en 2025. Avec sa demi-tonne sur la balance, son moteur d’environ 300 ch capable de prendre 12 000 tr/mn et son appui aéro conséquent, la P2 ne ressemble à aucune autre sportive au monde.
SOMMAIRE
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Le fondateur Damien Alfano, à droite, pose avec son associé Éric Tophin

Circuit Paul Ricard, vendredi 11 novembre 2022. Le fondateur Damien Alfano sort de sa Quarkus P2 pour sabrer le champagne après le premier roulage de sa voiture de sport à l’allure extrême. Il y a un peu plus de deux ans, cet ingénieur moteur expérimenté quitte Valeo et se lance dans un projet fou de sportive à l’approche innovante. Son but ? Battre les meilleures pistardes du marché avec une auto cadrant avec les recommandations du gouvernement en matière de sobriété énergétique. Visant des performances de supercars sur circuit avec un châssis ultraléger, une mécanique raisonnablement puissante et une aéro très poussée, la Quarkus est d’abord née sous la forme du concept car P1 dévoilé fin 2021.

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L’appui aéro devrait atteindre 600 kilos, soit 50 de plus que le poids de la voiture…

550 kg

Un an plus tard, nous découvrons la P2, la version de développement fraîchement sortie des bureaux d’études. « En termes de philosophie de pilotage, je voulais un croisement entre une Lotus Exige 430 et une Radical RXC », confie M. Alfano.
Cette petite berlinette biplace à moteur central arrière ne pèserait que 550 kg, grâce à un châssis entièrement en fibres de carbone dont les procédés de fabrication n’ont rien à voir avec ceux des monocoques des supercars habituelles. « On a une sorte de squelette tubulaire en carbone, avec une partie centrale fermée par des plaques de carbone-kevlar. Notre solution brevetée coûte beaucoup moins cher, pèse peu et arrive à des niveaux de rigidité très satisfaisants » explique Damien Alfano. Et le moteur ? « Un quatre cylindres d’un litre repris d’une moto à très hautes performances », précise le géniteur de Quarkus. « Nous avons gardé le bloc mais l’avons profondément retravaillé avec un carter sec, une admission maison, une carburation à l’éthanol, une suralimentation audacieuse et une hybridation. Le groupe motopropulseur ne pèse que 100 kg et le moteur pourra prendre 12 000 tr/mn dans sa configuration circuit. Le bloc thermique produira 250 ch et la partie électrique apportera 30 ou 40 ch supplémentaires. Nous utiliserons une petite batterie aux propriétés plus intéressantes que les gros accumulateurs lithium-ion du marché » détaille Damien Alfano.

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Le petit moteur thermique prend plus de 10000 tr/mn. Il est associé à un moteur électrique

600 kg d’appuis

Car oui, la Quarkus profitera d’une homologation routière et respectera même les futures normes Euro7, qui figurent au cahier des charges. Pour cela, elle disposera de deux modes. Dans sa programmation routière, la hauteur de caisse se situera à 110 mm et le moteur ne dépassera pas les 7 500 tr/mn pour réduire les décibels et les émissions polluantes. Dans cette version, le coupé disposera d’un lift avant pour franchir les obstacles. Une fois sur circuit, il faudra changer de volant et installer le modèle adéquat, puis appuyer sur un bouton afin d’opérer une transformation radicale. En moins de dix secondes, la Quarkus abaissera sa garde au sol à 60 mm et configurera ses trains roulants pour une efficacité maximale. Avec un moteur automatiquement débridé, une carrosserie offrant entre 500 et 600 kg d’appui à 200 km/h et une boîte séquentielle, elle ambitionne de devenir la voiture homologuée route la plus rapide du monde sur circuit. Rien que ça !
La Quarkus P2 servira de laboratoire roulant jusqu’en 2024 et sera construite à dix exemplaires livrés aux premiers clients surnommés « parrains ». Ces derniers participeront directement au développement de la voiture lors de sessions de roulage dédiées. Une fois la mise au point terminée, Quarkus construira la P3 dont le nom définitif n’est pas encore connu. Elle sera lancée en 2025 en 20 exemplaires de « First Edition » mais dès 2026, le constructeur prévoit d’augmenter la cadence de production. Les précommandes sont déjà ouvertes et le tarif se situe aux environs de 200 000 €. « On veut absolument éviter d’avoir une voiture compliquée et bourrée d’électronique. Elle n’aura aucun malus et si la réglementation évolue d’ici là en récompensant les voitures les plus légères, nous aurons peut-être même droit à un bonus ! » s’amuse le patron.

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Un changement de volant donnera accès aux paramètres circuit.

Slicks ou semi-slicks

La Quarkus est entre de bonnes mains, quand voit le sérieux de l’exécution et de l’équipe derrière ce projet. La P2 aperçue au Castellet chaussait des semi-slicks Toyo, seule monte disponible en 16 pouces. Mais elle pourra s’équiper de vrais slicks sur circuit et il n’est pas exclu qu’elle puisse chausser des pneus homologués route différents d’ici l’arrivée du modèle définitif. Alors, avez-vous sous les yeux la future reine française des trackdays ? C’est tout ce que l’on souhaite à l’équipe Quarkus, qui nous donne rendez-vous en 2025 pour chronométrer la P3 sur notre piste de référence à Magny-Cours. Elle devra y battre la McLaren Senna, tout simplement.

Fiche technique

Quarkus P2

  • Moteur : 4 en ligne, central arrièr, 1 litre + 1 électrique
  • Puissance : environ 300 ch
  • Transmission : propulsion, boîte séquentielle
  • Poids : 550 kg
  • Prix : environ 200 000 €

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