La Ioniq 5 N est connue depuis un moment déjà (ici sa présentation détaillée). On connait même son prix de départ. Malgré cela, Hyundai se fend encore d’un communiqué pour tenter de nous convaincre du bien fondé de ses travaux avant les essais internationaux qui débuteront la semaine prochaine. On tenterait de nous conditionner un peu que cela ne m’étonnerait pas…
Voilà comment ça commence : « C’est dans l’effervescence des couloirs du siège de Hyundai que ce rêve a progressivement pris forme – celui d’un véhicule à même de redéfinir les limites de l’électrification haute performance. (…) Plus qu’un simple projet, c’est une véritable passion qui a suscité ce désir de transcender l’univers de la mobilité durable pour donner naissance à un véhicule hors du commun. »
Pour parvenir à créer un véhicule hors norme, on nous explique que « les ingénieurs de Hyundai N, surnommés les « N-génieurs », ont dû intégrer dans le processus les trois piliers principaux du label N, à savoir : « l’agilité en virage », « les qualités d’une sportive du quotidien » et « les aptitudes sur circuit ». »
Oui mais encore…
Hyundai indique qu’un poids élevé n’empêche pas les performances élevées. Pour combattre cette masse, ils ont rigidifié la voiture (42 points de soudure et 2,1 mètres de colle en plus, colonne de direction renforcée) pour rendre son comportement plus précis, plus équilibré et plus direct. Ils ont également revu les réglages du différentiel électronique à glissement limité (e-LSD) et de l’ESC qui communiquent entre eux pour assurer une vectorisation du couple améliorant le comportement en courbe. Selon le communiqué, » le mode ESC Normal favorise une conduite ludique sur circuit, tandis que le mode ESC Sport assure au conducteur une meilleure agilité et une plus grande latitude au volant« . Pour être francs, on n’a pas bien compris ce que cela signifiait réellement car un ESC actif n’est jamais un gage de conduite ludique sur circuit… À vérifier.
La voiture profite d’une cinématique spécifique des trains avant et arrière ainsi que d’une nouvelle suspension pilotée électroniquement (ECS). Sur autoroute, l’ECS garantit une plus grande souplesse de suspension pour un maximum de confort. En revanche, celle-ci se raffermit dès qu’elle détecte des conditions de conduite plus exigeantes.
Toujours pour combattre son énorme poids, ils l’ont doté « du freinage le plus puissant de la marque à ce jour. » C’est un minimum étant donné l’historique de la marque dans les sportives…
Ioniq 5 N est équipée d’une batterie de 84 kWh à la gestion et au refroidissement optimisés, de moteurs électriques avant et arrière fonctionnant à 21 000 tr/mn et développant 650 ch (avec le boost), d’une direction assistée à moteur électrique monté sur la crémaillère (R-MDPS) et de pneus spécifiques. L’autonomie WLTP est de 448 km (à voir ce qu’elle devient en utilisation intensive). La recharge 10-80% sera effectuée au mieux en 18 mn tandis que Ioniq 5 N accélère de 0 à 100 km/h en 3″4 et pointe à 260 km/h, une vitesse qui devrait vous ramener très vite au point de recharge.
Mais Hyundai se targue aussi d’avoir développé sa voiture sur le Nürburgring où ils ont effectué plus de 10 000 km. Ils ont d’ailleurs confié leur bébé aux essayeurs de Sport Auto Allemagne qui l’ont chronométrée sur la Nordschleife en 7’45″59, soit 20 secondes de mieux qu’une i30 N Performance de 275 ch ce qui en fait la Hyundai la plus rapide de l’histoire. L’auto était chaussée en Pirelli P Zero Corsa et a pu effectuer deux tours complet sans recharger. Mais pour mieux comparer, sachez qu’une Audi RS4 Avant Competition Plus de 450 ch tourne en 7’39″35 et une BMW M3 Competition Touring de 510 ch en 7’34″39. Sa performance est donc assez relative pour un engin de 609 ch pouvant grimper à 650 ch.
Je vous laisse découvrir la vidéo embarquée du tour ci-dessous où elle montre tout de même quelques belles qualités et dans laquelle vous pourrez profiter de la sonorité particulière de cette électrique énervée. Il semble que ses pneumatiques jouent en grand rôle dans ce beau chrono. Cette vidéo n’évoque pas le mode Drift, on ne fait apparemment pas de fumée sur la Nordschleife.
On vous en dit plus la semaine prochaine après notre essai.