Depuis la publication au Journal Officiel du 11 juin 2024 du décret n°2024-528, une nouvelle infraction a fait son apparition au Code de la Route. Si celle-ci entre dans le cadre de la lutte contre les rodéos urbains, elle va aussi concerner nombre de gens qui ne sont pas forcément coutumiers de ce type de réunions.
En effet, outre une précision quant au non-respect des règles relatives au franchissement des passages à niveau, l’extension de liste des infractions pouvant être constatées par les forces de l’ordre sans interception (à la volée ou par vidéo-verbalisation) et la définition des conditions d’activation de la fonction d’aide au stationnement avec une télécommande ou un téléphone par une personne se trouvant à l’extérieur du véhicule, le texte précise que « toute manœuvre acrobatique sur une voie ouverte à la circulation publique est dorénavant punie d’une contravention de 3e classe (amende forfaitaire de 68 €) et d’une perte de deux points du permis de conduire.
L’auteur de l’infraction peut également écoper d’une suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à trois ans, et l’obligation d’accomplir, à ses frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière. »
Sans autre précision quant à la définition du terme ‘manoeuvre acrobatique’, ceci semble signifier qu’une petite virgule en sortie d’épingle avec votre propulsion dépourvue d’ESP ou d’antipatinage un jour de pluie peut vous faire basculer dans la catégorie des délinquants ‘amateurs de rodéos urbains’. Il va s’en dire que dans le cas évoqué, ce serait très exagéré, mais la nuance n’étant pas toujours l’apanage de nos forces de l’ordre, il convient de se méfier. Les apprentis drifteurs et fans de propulsion devront se montrer discret ou il leur en coûtera 2 points et 68 euros d’amende. Au moins.