Marcos Marques travaille chez Porsche sur le fameux carburant synthétique qui fait tant parler actuellement. Mais ce cadre du groupe Volkswagen a aussi plein de choses intéressantes à raconter sur le passé récent des marques qui le composent, comme a pu le découvrir le journaliste anglais Steve Sutcliffe à l’occasion d’une interview réalisée pour The Intercooler. L’homme s’est livré à quelques confidences croustillantes sur des projets un temps envisagés par les marques du groupe ces dernières années, avant leur annulation pour des raisons diverses et variées.
Le plus fou de ces projets annulés concerne la marque Volkswagen. D’après Marcos Marques, le constructeur allemand a sérieusement planché sur une version extrême de la Golf de cinquième génération dans les années 2000. Vous connaissez la R32 de 250 chevaux de cette génération et vous avez sans doute entendu parler de la monstrueuse W12 GTI Concept, restée à l’état d’étude. Mais sous doute jamais d’une Golf équipée d’un V10 Lamborghini de 500 chevaux !
Oui, Volkswagen aurait construit un prototype de cette auto avec le bloc de la Gallardo installé en position transversale sous le capot avant, avant de renoncer à aller plus loin. Selon Marcos Marques, le projet aurait été écarté au moment où Volkswagen commençait à lorgner du côté de la Formule 1, préférant mobiliser tous ses moyens sur cet objectif. On n’ose imaginer le potentiel de sous-virage avec autant de poids sur le train avant…
Ce n’est pas tout. Chez Porsche, on prévoyait d’après lui de commercialiser une vraie supercar de 750 chevaux dotée d’un moteur de type « flat-8 » d’une cylindrée de 5,0 litres, avec une suralimentation par deux turbos. Là aussi, le prototype conçu dans les années 2010 aurait finalement été abandonné alors qu’il aurait pu succéder à sa façon à la 918 Spyder. Et le flat-four de la 718 Cayman/Boxster lancé en 2016 aurait été conçu sur la base de ce flat-8 ! Quant à la 911 Turbo, elle a failli récupérer une version quadriturbo de son flat-six suralimenté avec une configuration à double étage, comme sur la Bugatti Chiron. Une solution finalement écartée car considérée comme trop coûteuse.
Chez Audi, enfin, on serait passé tout près d’une R8 d’entrée de gamme au groupe motopropulseur savoureux : un cinq cylindres en ligne de RS 3 accouplé à une boîte manuelle à six vitesses, histoire de remplacer l’ancienne R8 V8. Imaginé au moment du début de carrière de la seconde génération, ce projet a lui aussi été abandonné. D’ailleurs, la R8 est en train de disparaître définitivement…