La position de Carlos Tavares à la tête du groupe Stellantis était discutée depuis quelques mois et la litanie de mauvais résultats économiques mais également les soucis grandissant de fiabilité sur certains modèles du groupe. Cependant, personne ne s’attendait à ce que son sort soit scellé un dimanche soir de décembre, un an avant la fin de son mandat.
On apprend donc que le Conseil d’administration de l’entreprise, réuni ce jour sous la présidence de John Elkann, a accepté la démission de Carlos Tavares de son poste de patron du groupe Stellantis, et ce, avec effet immédiat.
Dans l’attente de la nomination de son remplaçant attendue au cours du premier semestre 2025, preuve que la réunion du Conseil d’Administration a été houleuse et a accouché d’un résultat inattendu, la direction du groupe sera assurée par un comité exécutif temporaire présidé par John Elkann. Pour rassurer les marchés, Stellantis confirme ses objectifs annoncés le 31 octobre 2024 lors de la publication de ses résultats annuels.
Henri de Castries, administrateur indépendant sénior de Stellantis a indiqué : « Le succès de Stellantis depuis sa création repose sur un alignement parfait entre les actionnaires de référence, le Conseil d’administration et le CEO. Cependant, ces dernières semaines, des points de vue différents sont apparus, ce qui a amené le conseil d’administration et le CEO à la décision d’aujourd’hui. »
Pour résumer, la stratégie voulue par Carlos Tavares n’avait plus l’assentiment du Conseil d’Administration.
Pour rappel, le groupe Stellantis réunit les marques automobiles Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS Automobiles, FIAT, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot, Ram et Vauxhall.