Comme le rapporte 40 millions d’automobilistes, les Pays-Bas viennent de décider de repasser la vitesse limite sur autoroute à 130 km/h.
Depuis mars 2020, le pays avait en effet choisi d’écouter les récriminations des associations écologistes et d’abaisser sa limitation de vitesse sur autoroute à 100 km/h avec pour ambition d’améliorer la qualité de l’air en réduisant les émissions polluantes des voitures circulant sur ces voies rapides. Après plus de trois ans d’expérimentation, les études ont montré que « la réduction de la vitesse n’a qu’un impact négligeable pour ne pas dire insignifiant sur la qualité de l’air« , le gouvernement néerlandais a donc décidé logiquement de rétablir l’ancienne limitation à 130 km/h dès le deuxième semestre de cette année.
Comme l’indique l’association ’40 millions d’automobilistes’ et comme nous en parlions dans notre sujet sur le retour des 90 km/h dans la majorité des départements français (l’argument de la pollution était aussi avancé pour justifier la baisse), il est désormais temps de revenir à une politique routière un peu plus sensée, notamment en ce qui concerne les limites de vitesse qui font qu’en France, on trouve de nombreuses autoroutes où il n’est plus possible de circuler au-delà de 90 km/h et nombre de 3 ou 4 voies limitées à 70 km/h (voire même 50 km/h comme sur le Periph’ parisien) .
« Avec l’expérience néerlandaise, on dispose désormais d’un bon exemple sur ce qu’il est utile ou non de faire de matière de limitations de vitesse pour réduire les émissions polluantes des véhicules. La France a fait de l’automobile le symbole d’un combat politique, et on justifie toute mesure anti-voiture par le fait qu’elle serait à l’origine de tous les maux de la Planète. C’est ainsi qu’on se retrouve avec une limitation à 80 km/h au lieu de 90, des messages ‘alertes pollution’ qui nous imposent de réduire notre vitesse et des décideurs politiques sous influence du lobby vert qui se disent ouvertement favorables aux 110 km/h sur autoroute… Mais tout cela n’est que pure idéologie. Il est temps de changer de logiciel et d’agir avec pragmatisme », déclare Pierre Chasseray, délégué général de l’association.