Flavio Briatore n’y est pas allé par 4 chemins lorsqu’il est arrivé à la tête d’Alpine Racing et pour honorer sa mission qui est de ramener l’équipe de F1 au sommet, il a en effet tout simplement décidé de s’asseoir sur une histoire vieille de près de 50 ans en abandonnant le moteur maison pour un moteur Mercedes. Lorsqu’on voit que McLaren, l’équipe dominante du moment est elle aussi équipé d’un moteur Mercedes, on peut trouver cela cohérent mais cette décision serait lourde de conséquences puisqu’en plus de rayer du territoire français toute activité liée à la F1 et avec cela, un savoir-faire de très haut niveau, cela mettrait sur le carreau plus de 350 collaborateurs et un terme à une histoire de près de 50 ans, riches en titres et en réussites (11 titres de champion du monde Pilotes et 12 Constructeurs, environ 170 victoires…).
Lorsqu’ils ont appris ce choix et après s’être remis du choc initial (personne n’avait été prévenu en interne avant que l’info soit relayée dans les médias), tous les employés de Viry-Châtillon ce sont mobilisés pour tenter de sauver leur division et ils ont alors proposé un plan aux dirigeants du Groupe Renault, Luca de Meo en tête. L’idée était de poursuivre la collaboration entre Alpine Racing et l’entité de Viry-Châtillon jusqu’à l’introduction des nouvelles motorisations de 2026 et de ne basculer chez Mercedes que dans le cas où cette nouvelle motorisation ne donne pas satisfaction. L’idée était donc de laisser une chance au savoir-faire français de s’exprimer avec l’avènement d’une nouvelle règlementation qui va forcément redistribuer les cartes. Plusieurs réunions ont eu lieu durant lesquelles les représentants du personnel se sont dits certains du potentiel de leur futur moteur et se sont sentis entendus mais il semble que cette « écoute » ait été simplement de convenance et que la direction n’a aucune intention de revoir ses plans.
Selon Auto-Hebdo, la direction du groupe français (pour le coup très Italienne) ne sauvera pas Viry-Châtillon puisqu’elle est sur le point de valider les plans initiaux voulus par Flavio Briatore. Alpine F1 devrait donc être équipée d’un moteur Mercedes à partir de 2026.
Si tel est le cas, la saison prochaine s’annonce particulièrement difficile car on a du mal à imaginer que les 350 collaborateurs du site de Viry-Châtillon acceptent sans réaction de voir leurs postes supprimés. Même topo pour les supporters de l’équipe française qui va forcément devoir composer avec une ambiance détestable tout au long de la saison prochaine. Et en termes d’image, il va falloir aux équipes de communication d’Alpine F1 une sacrée dose de talent pour atténuer et détourner la colère compréhensible qui risque de s’exprimer tout au long de la saison. Et que se passera-t-il si les plans ne fonctionnent pas ? La France aura perdu à tout jamais un pôle d’excellence…