Dodge électrifie ses muscle-cars
Deux salles, deux ambiances, c’est un peu le résumé de la semaine aux USA où l’on a récemment découvert (cf. galerie photos) la future Dodge Charger Daytona SRT dans ses habits définitifs, quelques mois avant sa présentation officielle mais aussi quelques jours après la fin de production des Charger et Challenger actuelles.
La surprise vient du fait qu’elle (re)devient une deux portes comme le laissait présager le concept de 2022 qui s’inspirait de la version emblématique de 1969 (qui a inspiré aussi la Dodge Challenger). Ce qui n’est plus une surprise, hélas, c’est qu’il s’agira bien d’une électrique pure dont la version haut de gamme, délivrera tout de même près de 820 ch grâce à deux moteurs électriques, un sur chaque essieu, et une alimentation électrique 800V.
Ce modèle inaugurera une étrange boîte de vitesses eRupt électromécanique (avec un vrai levier de vitesse) et un générateur de son Fratzonic pour reproduire (jusqu’à 126 dB) le bruit du V8 perdu… Oui, comme dans une Abarth 500e qui fait partie du même groupe Stellantis. (c’est à voir à partir de 1’55 dans la vidéo ci-dessous)
Pendant ce temps, chez Ford
Mais pendant ce temps, chez Ford, on en profite pour réaffirmer son amour du V8 thermique et de la Mustang. Jim Farley, le patron de Ford, qui lançait récemment la saison sportive de la marque à Charlotte en Caroline du Nord en a profité pour marquer sa différence avec ses rivaux de Dodge en réaffirmant son amour du V8 et en clamant haut et fort que la Mustang est une voiture mondiale.
« Quelle autre voiture dans le monde court sur les six continents chaque week-end ? » (on pourrait lui répondre la 911 mais on ne le fera pas…)
« Tout cela, c’est parce que nous avons un V8« , a clamé Jim Farley. Il est vrai que la dernière génération de Mustang est plus que jamais impliquée en compétition (notamment en GT3 et GT4) et toujours avec un V8 Coyote sous le capot. « C’est un transfert de technologie à l’ancienne. Notre division Recherche & Développement travaille sur les circuits, et les enseignements qu’elle en tire se retrouvent dans les concessions Ford. » Mais pas forcément en France car on ne sait toujours pas, en regard du malus génocidaire de 2024, si la nouvelle Mustang viendra chez nous.
Et Jim Farley de se souvenir qu’il vend aussi des électriques : « C’est grâce à la Mach-E que nous allons pouvoir vendre des moteurs thermiques pendant encore longtemps. La Mustang va célébrer son 60e anniversaire alors que beaucoup de nos concurrents ont disparu. Nous n’avons jamais disparu. Nous avons toujours été présents avec la Mustang. Certes, cela a changé en 60 ans, nous avons le moteur EcoBoost, mais nous avons aussi la Dark Horse (lire l’essai), et nous allons continuer à investir. Et si nous sommes les seuls sur la planète à fabriquer une voiture de sport à moteur V8 abordable, qu’il en soit ainsi. »
Allez, même si le fait que la Dodge devienne électrique rend son exportation en Europe plus probable pendant que le malus rend la Mustang V8 quasi inaccessible, on ne vous fera pas l’injure de vous demander dans lequel des deux camps vous êtes… (quoiqu’on est curieux de la savoir !)
