À l’origine, Lotus et Alpine devait concevoir et produire ensemble les successeurs respectifs de leurs Elise/Emira et A110. Mais Alpine ayant perdu confiance dans la capacité de son partenaire anglais à tenir les délais (2026 pour l’A110 électrique), les deux firmes ont rompu l’accord de coopération en cours de route pour poursuivre chacune de leur côté le développement de leur modèle. Mais chez Lotus, il se pourrait que cette Type 135, ne voit pas le jour en 2027 comme prévu.
Selon Autocar relayant les propos de Ben Payne, patron du design de Lotus, la firme d’Hethel souhaiterait attendre que la technologie progresse pour pouvoir bénéficier de batteries plus petites et plus légères. Selon lui, le lancement de la petite électrique deux places est important car « l’Elise est le modèle phare de Lotus« . Cependant, à ce jour, la technologie des batteries ne permettrait pas à Lotus de rester fidèle aux principes qui ont défini la voiture à l’origine.
« La technologie actuelle ne permet pas vraiment de recréer ce produit de manière convaincante ». Ben Payne fait référence ici aux silhouettes généralement plus hautes et aux poids plus élevés des électriques actuelles, du fait de leurs batteries installées sous le plancher.
« La seule option du moment est un engin plus grand et plus haut, afin d’y intégrer plus facilement les éléments techniques requis ».
« Une Elise est amusante à conduire, extrêmement engageante et offre beaucoup de ressenti, c’est juste une sportive irrésistible. »
Le problème est qu’avec les Emeya et Eletre, Lotus a déjà à son catalogue des engins électriques qui se moquent éperdument des principes de légèreté du fondateur de Lotus. Difficile donc de trahir encore une fois l’ADN de la marque sur une modèle aussi emblématique que l’Elise qui est l’incarnation même de la sportive britannique alors même que certains commencent à proposer des solutions séduisantes comme c’est le cas avec la récente Nyobolt EV (1250 kg et 450 ch).
Cette Type 135 sera conçue sur la nouvelle « Lightweight Electric Vehicle Architecture » qui aurait dû servir pour la collaboration avec Alpine. La structure du châssis conçue pour recevoir des batteries en son centre serait 37 % plus légère que celle de l’Emira. Cette disposition permettrait à cette Lotus électrique d’avoir une garde au sol aussi basse que celle de l’Elise et un comportement dynamique optimal.
Les batteries à l’état solide plus denses en énergie et donc plus petites et plus légères pourraient être la solution selon Ben Payne : « C’est le cas. La réduction de la taille et, donc, de la masse, permet de revenir aux valeurs fondamentales. Pour une marque comme Lotus, être capable de tout alléger au maximum correspond à la philosophie fondamentale de Colin Chapman, le fondateur de la marque.»
Ben Payne n’a toutefois pas confirmé le report du lancement de la voiture mais il a déclaré : « Tout doit s’imbriquer de la bonne manière. Il est 100% possible de sortir la voiture pour 2027, mais nous devons aussi tenir compte du marché. C’est un travail difficile. »