Oui, le Hyundai Ioniq 5 N est un véhicule étonnant même lorsqu’on ne jure que par les savoureuses sportives thermiques. Il sait développer des performances copieuses sur circuit et même se montrer joueur, même s’il est fortement handicapé par sa masse largement au-dessus des deux tonnes.
Mais pour prouver la valeur de son SUV électrique sportif, devenu très radical dans sa version Time Attack réservée au circuit (et engagé l’année dernière à la montée de Pikes Peak où il a signé un nouveau record chronométrique chez les voitures électriques préparées), le gros SUV Coréen est allé au Japon sur le circuit de Tsukuba.
Si vous connaissez un peu l’univers du tuning japonais, vous savez que cette piste sert de référence aux préparateurs du pays qui y envoient régulièrement des machines plus ou moins lourdement armées.
Voilà pourquoi le temps claqué par le Ioniq 5 N TA impose le respect : avec son temps de 57 secondes et 446 millièmes, il termine devant de nombreuses préparations sur base de Nissan GT-R, de Mazda RX-7, de Toyota Supra ou encore de Honda NSX qui pullulent dans le classement des meilleurs chronos là-bas.
À titre de comparaison, le meilleur temps des monoplaces F3 de course y est de 52 secondes et 1 dixième et le record des voitures préparées appartient à une Toyota GR 86 très lourdement modifiée par HKS (temps de 49 secondes et 445 millièmes), développant plus de 900 chevaux et profitant d’un châssis dépouillé à l’appui aérodynamique monstrueux (et chaussée de pneus slicks). Le Hyundai a lui aussi droit à des pneus slicks et à un appui aérodynamique augmenté, mais il se contente de 678 chevaux en puissance maximale et pèse 1970 kg. Il y a encore sans doute un potentiel d’amélioration en allant plus loin dans la préparation…