Depuis quelques années, la solution pour éviter le malus écologique français et les quotas de CO2 imposés par l’Union européenne tient à l’électrification lourde des voitures thermiques puissantes. De la Mercedes-AMG C63 jusqu’à la BMW M5 en passant par les Porsche Cayenne, Lamborghini Urus et autres Ferrari 296 GTB, les voitures d’exception optent de plus en plus souvent pour ce type de motorisation afin de rester compatibles avec les normes.
Mais en France, une modification récente de la loi rattrape les véhicules hybrides rechargeables les plus lourds (qui sont souvent aussi les plus puissants) : le malus masse, touchant depuis le début de l’année 2025 tous les véhicules hybrides rechargeables (dont l’autonomie électrique est supérieure à 50 km) pesant plus de 1 800 kg.
Même si ce malus masse n’atteint pas les 70 000€ du malus CO2 maximal, il donne tout de même droit à une taxe salée pour les modèles les plus lourds. Le BMW XM Red Label, par exemple, cet énorme SUV BMW M revendiquant 2 795 kg en poids UE (incluant un conducteur de 75 kg), compose désormais avec un malus masse français de 22 880€. Le Porsche Cayenne, qui se vend toujours très bien chez nous, reçoit au minimum 14 030€ dans sa version la plus légère.
Et la situation ne va sans doute pas s’arranger pour ces véhicules hybrides rechargeables : l’Union européenne leur prépare une nouvelle procédure d’homologation pour « casser » un peu leur avantage actuel permettant d’obtenir des chiffres officiels de consommation et de CO2 bien plus bas que la réalité dans le cadre d’une utilisation hybride. En France, ils devraient bientôt redevenir éligibles au malus CO2. Dans le reste de l’Europe, les constructeurs automobiles pourront moins compter sur eux pour respecter les quotas de CO2. Vendre de puissantes voitures dotées d’un moteur thermique en Europe deviendra ainsi de plus en plus difficile pour les marques aspirant à ne pas payer d’énormes amendes pour non-respect de la loi relative aux émissions moyennes de CO2…