Maintenant que les supercars électriques existent, le bon vieux moteur thermique se retrouve incapable de pouvoir rivaliser avec les accélérations de machines disposant d’un couple maximal instantané énorme et de quatre roues motrices. Il y a quelques semaines, la Rimac Nevera et ses 1914 chevaux ont mis tout le monde d’accord dans une série de records homologués avec le 0 à 100 km/h expédié en 1’’81, le 0 à 200 envoyé en 4’’42, le 0 à 300 en 9’’22 et le 0 à 400 en 21’’31. A cette occasion, la supercar croate a réalisé le 0-400-0 km/h en 29’’93. De quoi scotcher les Bugatti Chiron et autres Koenigsegg Jesko en ligne droite. La messe est dite.
Ou pas ? Koenigsegg vient de renvoyer sa vieille Regera sur une grande piste d’aéroport. Profitant de pneus Michelin Pilot Sport Cup 2 R similaires à ceux de la Rimac et d’un bitume plus accrocheur, elle a réussi à réaliser le 0 à 400 km/h en 20’’68 et le 0-400-0 km/h en 28’’81, deux valeurs qui coiffent au poteau la Rimac Nevera. La performance est presque étonnante, sachant que la Koenigsegg ne dispose que de deux roues motrices (et d’un V8 hybride). Même à ces niveaux, l’accélération de la Rimac semble s’essouffler très légèrement au-dessus des 300 km/h.
Bien évidemment, on ne parle ici que de mesures en ligne droite. Les journalistes d’Evo ont récemment pu jauger du potentiel hors normes de la Rimac Nevera dans les virages en la comparant directement à la Bugatti Chiron Super Sport. Pour ce qui est de la Koenigsegg en revanche, aucun journaliste n’a jamais eu le droit de la tester en dehors des lignes droites de pistes d’aviation. Koenigsegg refuse systématiquement les essais presse et ce n’est généralement pas bon signe. Les plus de 1500 chevaux de l’hybride suédoise sont-ils inexploitables sur circuit et sur la route ? On aimerait savoir…