Le pitch
Le Projet ZP concernait la création des premières Jaguar Type E de course en 1961, il fut lancé quelques mois après le lancement de la Type E de route. Jaguar Classic qui s’est lancé il y a quelques années dans le reconstruction à neuf de modèles du passé (Type-D, Type-C, XKSS, Type-E Lightweight) poursuit sur sa lancée en sortant cette collection de sept fois deux modèles (un coupé et un cabriolet) inspirés des deux premières Type-E victorieuses en course aux mains de Roy Salvadori et Graham Hill. Il s’agissait respectivement des modèles immatriculés BUY 1 et ECD 400
Un peu plus tard cette année et avant 2025 date à laquelle Jaguar deviendra une marque purement électrique, la firme sortira une série spéciale ZP Edition de sa F-Type V8. Quatorze de ces modèles seront réservés aux clients de la Type-E ZP Collection.
Les perfs et les specs
Les deux Type-E reçoivent le six-cylindres 3,8 litres de 265 ch reconstruit par Jaguar et son radiateur en alliage conçu dans le style de 1961 avec un ventilateur électrique. Elles sont équipées par contre d’un allumage électronique pour une meilleure utilisation au quotidien.
La boîte manuelle 5 rapports a été spécialement développée pour s’adapter à ces modèles. Elles sont synchronisées et sont dotées d’un carter renforcé tandis que l’étagement de boîte est plus court.
Autre modernité à bord, on trouve un système info-divertissement avec radio DAB, connectivité Bluetooth et GPS
Le look
Le cabriolet honore la Type-E Indigo Blue originelle de Graham Hill victorieuse à Oulton Park. De couleur Oulton Blue, inspiré du coloris d’ECD 400, ce cabriolet reçoit un capot noir, des ronds blancs sur le capot et les portières, un pourtour de calandre blanc.
Contrairement à l’originale pensée pour la course et donc assez brute en termes de finition, le seul museau demande 40 heures de travail (à la main) pour offrir une finition impeccable.
À l’intérieur, on trouve un volant en hêtre, une sellerie cuir Bridge of Weir rouge et des garnitures Hardura conformes à l’époque. La console centrale en aluminium anodisé est gravé d’une œuvre d’art unique réalisée par Jonny « King Nerd » Dowell et évoquant la victoire de Hill avec notamment une citation de ce dernier disant : « En course, la voiture devient une partie de moi et je deviens une partie de la voiture. »
Même si les Type-E de course de l’époque étaient toutes des cabriolets, la deuxième auto est un coupé (pour que les acheteurs puissent avoir les deux carrosseries). Elle célèbre BUY 1, la Type-E qui a remporté la course de Crystal Palace aux mains de Roy Salvadori et se pare d’un Crystal Grey rappelant le Pearl Grey d’origine. Son cuir Bridge of Weir intérieur est de teinte Dark Navy. La gravure sur la console centrale montre le tracé du circuit de Crystal Palace et indique « King of Airfields », le surnom de Roy Salvadori.
Chaque voiture est livrée avec une réplique des casques d’époque réalisée par Bill Vero d’Everoak et fournies avec leur sac de cuir, identique à celui utilisé pour la sellerie de l’auto.
Les prix
Chaque voiture demande 2000 heures de travail et Jaguar qualifie ces autos de ‘chef-d’oeuvre’. Ils ne donnent pas le tarif mais notez que les précédents modèles « Continuation » coûtaient entre 1,5 et 3 millions d’euros pièce. Là, il y en a deux…
L’opinion
Si vous avez les moyens, pourquoi se priver. C’est toujours mieux qu’une Type-E retrofitée, plus facile à conduire et plus fiable qu’une version originelle et toujours agréé Jaguar.
