Ford envisage, comme d’autres (Toyota, Aston Martin, Ferrari…), de dominer le sport automobile mondial. En plus de leurs engagements en Nascar, en WRC, à Pikes Peak, ils se sont récemment engagés en F1 (en 2026 avec Red Bull) mais aussi au Paris Dakar (l’an prochain) mais pour être vraiment partout, il leur manque d’être au plus somment de l’Endurance où ils ne sont présents qu’avec la Mustang GT3.
Ford travaille donc à l’engagement d’une hypercar hybride dans le championnat du monde d’Endurance (WEC) pour rejoindre Toyota, Peugeot, Lamborghini, Alpine, Cadillac, Porsche, BMW, mais aussi le double vainqueur en titre Ferrari, ce qui permettrait de revivre un duel comme ce fut le cas aux 24H du Mans 1966.
Mark Rushbrook, responsable chez Ford Performance, a confié à Autocar que « la firme étudie constamment les endroits où nous pourrions ou devrions participer à des courses.
Le sport automobile mondial évolue à très haut niveau, et toutes les disciplines sont fortes. Mais je pense que dans ce tableau, ce sont les courses d’Endurance qui ont le plus progressé ces trois dernières années, et cela est dû en grande partie à la convergence mondiale.
Le GTE et le GT LM ont convergé avec le GT3 – ce qui nous a aidés à justifier la présence de la Mustang GT3 – et il en va de même pour les prototypes qui, même s’il existe encore deux formule LMdH et LMH, peuvent courir ensemble. Cette convergence est géniale. De nombreux constructeurs sont impliqués, certains choisissent le LMDh, d’autres le LMH. Il est évident que nous étudions la question, mais cela ne veut pas dire que nous allons vous dire ce que nous ferons. »
Ford dévoilait l’hypercar P1 en 2020 une vision futuriste destinée à participer à des séries de courses en ligne. Ford n’a jamais fait part d’un quelconque projet de construction d’une version de course, mais ils ont construit un concept grandeur nature qui pourrait donner des indices sur l’aspect que pourrait avoir une hypercar Ford sur circuit. À propos du match face à Ferrari, Mark Rushbrook continue :
« Nous avons couru au Mans cette année contre Ferrari en GT3 et nous le ferons encore à l’avenir. Ce qui est bien, c’est que notre PDG comprend ce qu’est le sport automobile et ce qu’il faut faire pour le pratiquer. Il comprend vraiment les avantages qui en découlent. Mais, d’un point de vue commercial, nous devons le faire d’une manière responsable et durable. Et lorsque nous nous engageons en compétition, nous ne possédons pas d’équipe, nous nous appuyons sur des partenaires. »
Quant à ceux qui se demandent pourquoi Ford n’est pas présent sur les championnats électriques :
« En ce qui concerne l’électrique, compte tenu du succès que nous rencontrons avec nos show-cars (Supervan, F-150 Lightning Supertruck et Mustang Mach-E 1400), y’a-t-il un intérêt pour nous à participer à un championnat entièrement électrique ? Pour être honnête, il n’y a pas d’urgence, mais si une série se présente et que nous pensons qu’elle répond à nos critères, nous envisagerons certainement de la rejoindre.
Il doit s’agir d’un véritable sport automobile. Et nous ne voulons pas imposer un changement de format. Si vous dites soudainement que les 24 Heures du Mans vont devenir entièrement électriques, cela n’a aucun sens, car la technologie n’est pas compatible avec le format. Et si vous changez le format des 24 heures, ce ne sont plus les 24 heures…«