En formant le groupe Stellantis au début de la décennie, fruit de la fusion entre PSA (Peugeot, Citroën, Opel, DS Automobiles) et FCA (Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Maserati, Abarth, Chrysler, Jeep, Dodge, Ram), son directeur général Carlos Tavares promettait de nombreuses synergies et un développement profitable pour toutes les marques de la nouvelle entité.
Lors des premières années, cette fusion paraissait fructueuse au vu des excellents résultats financiers publiés par le groupe jusqu’à l’année dernière avec des marges et un bénéfice record. Mais tout a basculé en 2024 avec des conflits sociaux énormes aux Etats-Unis et surtout, des ventes en chute libre des deux côtés de l’Atlantique qui ont fini par pousser Carlos Tavares vers la sortie.
Actuellement en restructuration interne, Stellantis ne veut officiellement pas se séparer de certaines de ses marques pour le moment. Mais les responsables de ses marques américaines et des politiciens du pays de l’Oncle Sam exigent des mesures pour protéger les constructeurs Jeep, Dodge, Chrysler et Ram en accusant Stellantis de les avoir négligés tout en ayant pris de mauvaises décisions stratégiques à leur sujet ces dernières années.
Comme l’affirme le sénateur américain Bernie Moreno aux journalistes de Bloomberg, ce dernier demande même aux nouveaux dirigeants de Stellantis de se séparer de Jeep, Dodge, Chrysler et Ram pour le bien de ces marques. Mais pourraient-elles survivre seules dans le contexte actuel où l’heure est plus que jamais aux regroupements multiples ?
Rappelons qu’au Japon, Honda et Nissan pourraient fusionner en vue de former l’un des nouveaux géants de l’automobile, incluant également la marque Mitsubishi puisque Nissan est son actionnaire majoritaire (à hauteur de 34%).