Il y a quelques jours, la rumeur d’un retour d’Aston Martin au plus haut niveau de l’endurance bruissait sur internet. Elle se confirme : dans un nouveau communiqué officiel, le constructeur anglais annonce son arrivée dans la catégorie Hypercar du championnat du monde d’endurance (WEC) dès la saison 2025, avec un engagement additionnel dans le championnat américain de l’IMSA. Ce qui permettra de retrouver Aston Martin dans toutes les courses d’endurance les plus prestigieuses du monde : les 24 Heures du Mans (WEC), les 24 Heures de Daytona (IMSA) et les 12 Heures de Sebring (IMSA). Pour cela, il faudra donc qu’Aston Martin développe une voiture de course compatible à la fois avec la réglementation du WEC et celle de l’IMSA américain…où les LMH du WEC sont justement absentes aujourd’hui. Porsche, Cadillac et bientôt Lamborghini et Alpine possèdent bien des prototypes Hypercar inscrits dans la sous-catégorie LMDh et engagés en IMSA : contrairement au LMH présent en WEC (Peugeot 9X8, Ferrari 499P, Toyota GR010), cette sous-catégorie LMDh oblige à utiliser l’un des quatre châssis homologués prévus par la réglementation (Oreca, Ligier, Multimatic ou Dallara) et un moteur électrique standardisé en complément du moteur thermique (libre).
Or, Aston Martin précise que sa future voiture de course sera une LMH basée sur la Valkyrie, cette extraordinaire supercar routière. Il serait de toute façon impossible de développer un prototype de LMDh en utilisant son châssis à la sophistication extrême (que ce soit en version routière ou en variante AMR Pro pour la piste) puisque c’est interdit par la réglementation de cette catégorie reine de l’IMSA (et la voiture ne respectera pas non plus les règles relatives à l’aérodynamisme). Il faudra donc prévoir une balance de performance spécifique pour la Valkyrie LMH si elle veut courir en IMSA. D’autant plus que le constructeur précise que la voiture utilisera « une version modifiée du V12 atmosphérique Cosworth de 6,5 litres développant plus de 1000 chevaux de la Valkyrie, qui sera au passage « amélioré pour respecter la balance de performance du règlement ». Là aussi, il faut rappeler que la puissance maximale cumulée des Hypercars est limitée à 680 chevaux en incluant la partie électrique. Et Aston Martin explique que son groupe motopropulseur sera 100% thermique, contrairement à celui de toutes les LMH et LMDh d’usine actuellement !
Dans ce contexte, il faudra qu’Aston Martin donne davantage de détails techniques car les grandes lignes de ce projet cadrent assez peu avec les normes actuelles de la catégorie LMH où mis à part les Glichenhaus et autres Vanvall de petites écuries, toutes les autos des écuries d’usine sont des quatre roues motrices hybrides. Il s’agit en tout cas d’une excellente nouvelle pour les fans d’endurance !