Après avoir annoncé des ventes en chute de 9% l’an dernier (6030 unités écoulées) ainsi qu’une augmentation de 49% des pertes avant impôts et de 43% de sa dette, Aston Martin a indiqué vouloir supprimer 5% de ses effectifs, soit environ 170 emplois. L’objectif est comme toujours de réduire les coûts et de garantir les investissements pour le futur. Ces suppressions d’emplois doivent permettre d’économiser l’équivalent de 30 millions d’euros (25 millions de £).
Cela signifie aussi que le plan de redressement initié par Lawrence Stroll en 2020 lors du rachat de la marque n’a pas encore porté ses fruits. L’action a d’ailleurs largement chuté depuis cette date suite à des multiples augmentations de capital de retards de livraison et deux avertissements sur bénéfice.
Adrian Hallmark, nommé l’an dernier à la tête d’Aston Martin en provenance de Bentley, a donc décidé de réduire les coûts pour rendre la firme rentable à court terme : « Après une intense période de lancements de nouveaux produits, associée à des défis industriels nécessaires à l’entreprise, notre attention se porte désormais sur l’exécution opérationnelle et la pérennité financière », a déclaré Hallmark dans un communiqué le 26 février.
L’objectif des 10 000 ventes annuelles est encore loin et Aston Martin semble donc vouloir trouver la rentabilité ailleurs que dans les volumes de vente. Mais avec des prix déjà dans le haut du panier et le risque de voir ses produits lourdement taxés sur son principal marché des USA, la tâche s’annonce difficile. L’imminente Valhalla (voir ici) qui devrait finalement coûter autour d’un million d’euros sera d’autant plus importante…