Pure coïncidence, ce week-end a vu le couronnement de deux champions du monde dans des disciplines importantes du sport automobile mondial, à savoir la Formule Un et le WRC.
F1
À Las Vegas, antépénultième épreuve de la saison, Max Verstappen a terminé cinquième d’une course dominée par les Mercedes de George Russel et Lewis Hamilton et les Ferrari de Carlos Sainz et Charles Leclerc. Devant le magnifique dôme animé de la ville, Max Verstappen a surtout réussi à finir devant Lando Norris (6e), ce qui lui permet d’avoir une avance suffisante au championnat (403 pts contre 340) pour ne plus être rejoint lors des deux derniers Grand Prix du Qatar et d’Abu Dhabi. Avec ce quatrième titre consécutif, il rejoint ainsi Alain Prost au palmarès et compte bien atteindre les cinq titres de Fangio dès l’an prochain. Un brin provocateur, il a déclaré sobrement à ceux qui lui reprochent de gagner car il a la meilleure voiture que le résultat aurait été le même s’il avait été au volant de la Ferrari ou de la McLaren ! Sacré Verstappen (si l’on peut dire).
Au championnat Constructeurs, rien n’est encore joué puisque McLaren (608 pts) mène devant Ferrari (584 pts), Red Bull (555 pts) et Mercedes (425).
WRC
Le dernier rallye de la saison avait lieu au Japon et aucun titre n’était joué. Thierry Neuville avait toutefois une belle avance au championnat Pilotes et devait marquer 6 points pour être sûr d’être sacré en cas de victoire de son rival et équipier Ott Tanäk. Une première journée marquée par une panne de turbo qui le rejetait à la 15e place faisait planer le doute sur sa consécration. Le Belge qui court après un sacre depuis de nombreuses années ne paniquait pas et au contraire, il entamait une superbe remontée le samedi afin d’atteindre la 7eme place et marquer 4 points (crédités s’il termine le rallye le dimanche). Dans le même temps, Ott Tanäk faisait le boulot et prenait la tête du rallye devant les Toyota en quête du titre Constructeurs, Thierry Neuville n’était donc pas encore titré.
Le dimanche, le suspens s’évaporait à l’instant où l’Estonien partait à la faute pour le compte, ce qui bombardait automatiquement Thierry Neuville champion du monde WRC 2024. Après tant de malchance et de secondes places au classement durant ces dernières années, voilà une consécration largement méritée pour lui et son co-pilote Martijn Wydaeghe.
1) Thierry Neuville (Hyundai) – 242 points
2) Elfyn Evans (Toyota) – 210 points
3) Ott Tänak (Hyundai) – 200 points
4) Sébastien Ogier (Toyota) – 191 points
5) Adrien Fourmaux (M-Sport Ford) – 162 points
6) Takamoto Katsuta (Toyota) – 116 points
7) Kalle Rovanperä (Toyota) – 114 points
8) Grégoire Munster (M-Sport Ford) – 46 points
9) Dani Sordo (Hyundai) – 44 points
10) Sami Pajari (Toyota) – 41 points
Au championnat Constructeurs, c’est par contre la douche froide pour Hyundai puisque la sortie d’Ott Tanäk leur fait perdre le titre au profit de Toyota pour seulement trois petits points. Elfyn Evans, vainqueur du rallye et Sébastien Ogier (2e) qui remporte la Power Stage ont permis à la firme japonaise de combler ses 15 points de retard sur cette ultime épreuve. C’est le 8e titre de Toyota en WRC.
Notez que l’an prochain, les WRC perdent leur hybridation et que Kalle Rovanpera revient à temps complet en WRC pour Toyota qui alignera 4 voitures (Rovanpera, Evans, Katsuta, Pajari) et une cinquième à temps partiel (Ogier).