Bugatti s’active actuellement au développement de son dernier modèle qui abritera le fabuleux W16. C’est un engin qui a demandé plus de travail que les précédentes versions de la Chiron car il s’agit ici du cabriolet W16 Mistral.
Selon les gens de Bugatti lors du lancement de l’auto, la Chiron ne devait pas être déclinée en découvrable du fait d’une monocoque carbone qui n’était pas conçue pour cela. Mais rien n’est impossible en automobile dès lors que l’on a des clients. Ainsi, près de 8 ans après, la W16 Mistral s’apprête à rejoindre ses 99 heureux propriétaires qui ont tous déboursé plus de 6 millions d’euros pour se payer ce bouquet final, ce cadeau d’adieu au W16.
Bugatti explique que l’auto a dû être particulièrement soignée au niveau aérodynamique et que sa monocoque a été entièrement repensée. Bugatti parle en effet d’une recherche « d’excellence acoustique et de luxe ultime« , qui doit se combiner à la possibilité de rouler à plus de 420 km/h cheveux au vent. Sans conteste un challenge immense.
Dans ce second semestre, la W16 Mistral entre dans sa phase finale de développement. Premières tapes de validation, tests d’endurance, crash-tests rigoureux de la nouvelle monocoque, tests aérodynamiques (terminés fin octobre) puis tests de transmission au banc et enfin tests routiers.
Ainsi, Bugatti nous apprend que « son prototype n°2 a déjà parcouru une distance impressionnante de 32 000 km, démontrant ainsi sa souplesse et sa durabilité. (…) Bugatti va parcourir 5 000 kilomètres supplémentaires sur circuit. (…) le prototype 2 accumulera un total de 40 000 km – un chiffre encore jamais atteint par la plupart des propriétaires de Bugatti modernes. »
Comme on doute que Bugatti fasse rouler 125 prototypes, on est loin des 5 millions de kilomètres parcourus par tous les prototypes de Porsche 911 GTS T-Hybrid ! Mais j’en conviens, ce n’est pas la même auto, ni la même clientèle, ni la même utilisation. Une Bugatti effectue beaucoup moins de kilomètres dans sa vie qu’un VRP en une année de travail. Mais c’est le lot habituel de ces hypercars hors de prix qui sont des biens positionnels avant d’être des instruments permettant d’assouvir une passion.
Mais revenons à nos moutons, il ne reste plus à la Bugatti W16 Mistral qu’à passer les tests les plus délicats des hautes vitesses et notamment de sa V-Max. Les ingénieurs se heurtent d’ailleurs à un défi logistique qui est de trouver une piste appropriée pour que la Mistral atteigne plus de 420 km/h en toute sécurité.
« Nous prévoyons d’effectuer le test final à grande vitesse sur l’une des rares pistes au monde nous permettant de le réaliser dans des conditions sûres. Dès que nous aurons accès à cette piste, atteindre la vitesse maximale ne sera plus un problème. », a ajouté Emilio Scervo, le patron technique de la firme de Molsheim.
La production du roadster Bugatti, devrait débuter dans l’atelier de Molsheim, avant la fin de l’année 2024.