Le pitch
En 2019, Ginetta présentait un concept-car baptisé Akula (un nom de requin et également celui d’une classe de sous-marin nucléaire russe) censé préfigurer son imminente supercar à venir. Cinq ans et demi plus tard, pour célébrer les 20 ans de l’acquisition de la marque par Lawrence Tomlinson, la voilà enfin.
Les perfs et les specs
Cette Akula dispose d’un V8 6,4 litres atmosphérique sortant 608 ch à 7200 tr/mn et 670 Nm de couple à 5 100 tr/mn. Ce bloc tout alu signé Ginetta est doté d’une distribution en titane et propulse l’Akula de 0 à 100 km/h en seulement 2″9 puis jusqu’à 290 km/h. Le positionnement entre les essieux de toute la mécanique (le V8 est en position centrale avant) permet aux zones situées devant l’essieu avant et derrière l’essieu arrière d’être réservées exclusivement à l’aérodynamique et aux masses d’être réparties à 50/50 entre avant et arrière. Cela permet aussi un changement radical dans la conception de la suspension (double triangulation et suspension à poussoirs) avec l’installation de triangles plus longs qui autorisent un plus large choix de réglages de géométrie. Les amortisseurs course à deux voies sont pilotés électriquement. Les barres antiroulis avant et arrière sont entièrement réglables mécaniquement afin d’affiner les réglages de la voiture en fonction des conditions de piste.
L’Akula ne pèse que 1190 kg et les clients auront le choix entre une boîte manuelle à six vitesses ou une boîte double embrayage à sept vitesses. L’Akula qui est une pure propulsion dispose d’un différentiel à glissement limité. Le freinage est assuré par 4 disques acier ventilés de 360 mm de diamètre (avec ABS) mais un Pack Akula Race permet d’obtenir des équivalents en carbone-céramique accompagné de harnais six points, d’une combinaison, de bottes, de gants et de sous-vêtements de course.
L’Akula roule sur des jantes Ginetta en aluminium de 9,5 x 20 pouces à l’avant et de 11 x 20 pouces à l’arrière, montées en Pirelli P Zero de 265/35/20 à l’avant et de 305/35/20 à l’arrière.
Le look
Beaucoup moins méchante et agressive que le concept de 2019, l’Akula de production reste un coupé deux portes dotée d’une monocoque en carbone associée à des sous-châssis avant et arrière également en carbone. Un arceau de sécurité en acier, fabriqué selon les normes les plus strictes, renforce la rigidité de l’ensemble.
L’ensemble aérodynamique de l’Akula, testé en soufflerie, est dérivé de la Ginetta G61-LT-P1 LMP1 de course. La combinaison d’un plancher plat en fibre de carbone avec un splitter avant, des flaps, un aileron arrière et un diffuseur arrière est censé produire des niveaux d’appui élevés mais Ginetta ne donne aucune valeur.
L’Akula dispose d’un coffre de 473 litres offrant suffisamment d’espace pour deux personnes. Ginetta estime qu’il s’agit d’une véritable routière longue distance et un choix idéal pour se rendre au Mans.
Les sièges sont intégrés à la monocoque en carbone, avec un rembourrage moulé sur mesure pour s’adapter parfaitement à la morphologie de chaque conducteur. La colonne de direction et le pédalier sont réglables électriquement, le volant multifonction est en fibre de carbone.
Un système d’infodivertissement avec écran tactile développé par Ginetta permet de connecter son téléphone, tandis qu’un pare-brise avant chauffant, des porte-gobelets et un système de recharge de téléphone sans fil font également partie de l’équipement de série. On trouve également plusieurs éléments en aluminium usiné, comme les poignées de porte, la ventilation, la console centrale.
Les prix
Ginetta annonce un prix de départ de 275 000£ HT, soit environ 327 000 euros HT. L’Akula ne sera produite qu’à 20 unités.
L’opinion
Pas forcément très beau mais on imagine ça très efficace par contre. Et parmi les engins de piste homologués route les plus rapides, elle n’est pas la plus chère.