Quand on parle Bugatti de course d’avant-guerre, on pense souvent à la légendaire Type 35 qui a enregistré un nombre de victoires inégalé (plus de 2500) en compétition entre 1924 et 1930. Avec son 8 cylindres en ligne produisant jusqu’à 140 ch et la propulsant à plus de 215 km/h, ses 750 kg, son essieu avant léger, elle a gagné partout et notamment cinq Targa Florio ou encore le Grand Prix des Nations sur la boucle nord du Nürburgring aux mains de Louis Chiron.
Mais le modèle mis en vente aux enchères à Paris le 5 février prochain (voir ici) n’est pas une Type 35 mais une Type 37 car elle abrite un moteur différent de sa grande soeur. En effet, ce modèle reprenait le châssis et la carrosserie de la 35 mais y installait un 4 cylindres 1,5 litre à simple arbre à cames en tête développant 60 ch. Il était couplé à une boîte manuelle 4 rapports. Bugatti a produit environ 220 exemplaires de cette Type 37 qui est donc plus rare que la Type 35.
Concernant ce modèle de 1929, Pierre-Yves Laugier, historien de la marque, précise que le moteur numéroté « 252 » a été fabriqué en décembre 1937 et qu’il a été installé le mois suivant dans le châssis 37363. L’auto est accompagnée d’une lettre de l’usine datée de décembre 1956 indiquant que la voiture a quitté Molsheim en septembre 1929 pour être livrée à l’agent Bugatti de Limoges.
Petite anecdote, son second propriétaire en 1935 était âgé de seulement 21 ans !
L’actuel propriétaire (depuis 2013) est un collectionneur parisien. La voiture a fait l’objet de travaux de restauration par le garage Novo de Marolles-en-Hurepoix. Elle est dotée de son châssis et de sa plaque d’origine, et du couvercle d’arbre à cames numéroté « 252 ».
Pour en savoir plus sur l’histoire de cette Bugatti Type 37 et éventuellement vous enregistrer pour les enchères, vous pouvez suivre ce lien.
L’auto à la patine savoureuse qui a notamment participé à l’inauguration du circuit Bugatti du Mans en 1966 est estimée entre 980 000 et 1 300 000 euros.