L’idée : une nouvelle génération de Donkervoort
Fini la D8 GTO, Donkervoort la remplace par une toute nouvelle voiture de sport disposant d’un châssis entièrement inédit. Le constructeur néerlandais reste fidèle à sa philosophie et à son concept de Lotus Seven modernisée et améliorée au maximum, avec une F22 toujours dotée de roues avant déportées de la carrosserie et une silhouette générale typique. Mais les performances se situent à un niveau jamais vu dans toute l’histoire de la marque.
Les perfs : très violentes
Sous le capot, on retrouve le cinq cylindres 2,5 litres turbo piqué aux Audi RS 3 et autres TT-RS, mais dans une version désormais poussée à 500 chevaux et 640 Nm de couple. Les performances annoncées donnent sérieusement le vertige : Donkervoort évoque un 0 à 100 km/h expédié en 2’’5 et un 0 à 200 km/h pulvérisé en 7’’5. Elle ne rendrait ainsi que deux dixièmes à cette vitesse à la Ferrari 296 GTB qui vient d’affoler notre chronomètre sur la piste de Lurcy-Levis ! Même la vitesse de pointe progresse, avec 290 km/h d’après la fiche technique.
Le châssis : du lourd (mais léger)
Avec une masse de seulement 750 kg d’après Donkervoort, la F22 ne prend que 55 kg par rapport à la précédente D8 GTO. Elle repose sur un châssis tubulaire combinant l’acier à de la fibre de carbone « ex-core », doublant la rigidité par rapport à l’ancien châssis. On note la présence de suspensions à double triangles, d’amortisseurs adaptatifs, d’un système hydraulique permettant de rehausser la voiture de 35mm, d’un différentiel Torsen sur le train arrière et des disques de freins acier AP Racing de 330mm à l’avant et 279mm à l’arrière. Côté électronique, il y a un antipatinage réglable et un ABS Bosch. Et au centre de l’habitacle présenté comme élargi et plus confortable, le petit levier de la boîte de vitesses manuelle à cinq vitesses. D’après Donkervoort, l’auto peut encaisser 2,15 g d’accélération latérale !
Le style : entre tradition et futur
Côté style en tout cas, les Donkervoort ressemblent de moins en moins à des Caterham. La F22 affiche une face avant beaucoup plus large à l’allure carnassière et futuriste. Le long capot est toujours de rigueur, tout comme les portières à ouverture en élytre. Elle se fera sans doute davantage remarquer qu’une super-sportive plus « classique » de chez Ferrari, Lamborghini ou McLaren.
Le prix : extrême, lui aussi
294 000€. Voilà l’addition de cette F22 qui se limitera à 75 exemplaires, plus chère qu’une Porsche 911 Turbo S, une Ferrari 296 GTB, une Lamborghini Huracan Evo ou une McLaren Artura. Un tarif très proche de celui de la KTM X-Bow GT-XR, cette autre pistarde échappée du circuit qui utilise d’ailleurs une mécanique semblable.
L’opinion
Avec un prix aussi élevé, il faudra que les sensations de pilotage et les performances soient à la hauteur pour le justifier. On a hâte de vérifier ça et de prendre les commandes d’une auto dont la fiche technique est diamétralement opposée à celle des super-sportives du marché actuel.
