Les constructeurs avaient tous prévus de basculer à l’électrique avant la date fatidique de 2035 interdisant la vente de voitures thermiques en Europe. Mais devant le manque d’engouement des clients pour leurs modèles électriques, ces mêmes constructeurs ont été contraints de revoir leur plan et de décaler de quelques années le basculement au tout électrique.
C’est le cas notamment de Bentley qui a décidé de continuer à proposer de nouvelles variantes de son V8 hybride :
« Notre groupe motopropulseur hybride V8 ultra-performant répond actuellement à toutes les exigences du marché. Toute nouvelle variante (que nous introduirons) dépendra de la législation en matière d’autonomie électrique et de taille de batterie », a expliqué le Dr Frank-Steffan Walliser, PDG de Bentley, lors de la présentation des résultats financiers de la marque.
Bentley enregistre en 2024 sa sixième année de bénéfices (373 millions d’euros pour un CA de 2,64 milliards) même si ses résultats sont en nette baisse (-37% par rapport à 2023). Malgré cela, Bentley continue d’investir à son avenir électrique en créant une nouvelle chaîne d’assemblage sur son site de Crewe pour son tout premier modèle entièrement électrique attendu en concession en 2027.
Bentley indique qu’une grande partie du Chiffre d’Affaires est assuré par la division Mulliner qui personnalise les modèles pour les clients. Plus de 70% d’entre eux choisissent une option Mulliner.
Bentley indique également que les clients s’arrachent les dernières Continental GT et Flying Spur hybrides de 781 ch commercialisées uniquement en version Mulliner ou Speed. Des versions moins puissantes arriveront en 2025 tandis que le Bentayga hybride n’est pas prévu avant 2027 et sa nouvelle génération.
Bentley présentera une nouveauté tous les ans jusqu’en 2035, toutes seront hybrides ou électriques. Le PDG a précisé que ces modèles seront toujours vendus dans le monde entier, et que si des taxes supplémentaires devaient leur être appliquées, ce sont les clients qui devront en assumer le coût. Le Dr Walliser insiste sur le fait que la demande d’électriques repartira obligatoirement à la hausse le temps passant et que la nouvelle usine est conçue pour s’adapter au maximum à la demande fluctuante actuelle. À ce propos, il n’est pas inquiet des résultats en baisse du marché chinois :
« La Chine est l’un des marchés les plus stables. La réglementation y est stable et aucune date de fin de commercialisation n’a été fixée pour les thermiques. C’est très bien pour nous et pour nos clients. »