Il n’est plus possible de commander à Bugatti un exemplaire de la Chiron. La supercar de Molsheim n’en a pas tout à fait fini avec sa production à l’usine, mais les rares exemplaires qu’il reste à fabriquer ont tous déjà été réservés depuis longtemps. Après la fin définitive de cette production, le constructeur alsacien devra encore assembler les 99 Mistral et les 40 exemplaires de la Bolide réservée au circuit. Après quoi il en sera définitivement fini du seize cylindres en W lancé sur la Bugatti Veyron en 2005 et récupéré sur la Chiron en 2016.
Au total, la Chiron aura été construite à 500 exemplaires depuis son début de carrière (sans compter les dérivés spéciaux comme la Divo, la Voiture Noire, la Centodieci et donc la Mistral et la Bolide). L’exemplaire mis en vente par la maison RM Sotheby’s fait partie des premiers commandés en avril 2016. Il arbore une livrée extérieure rappelant la robe des Veyron Pur Sang, avec une carrosserie noire et argent (avec un traitement directement apposé sur la fibre de carbone ajouté ultérieurement par l’usine). L’auto dispose naturellement du W16 quadriturbo de 1 500 chevaux installé en position centrale arrière, mais aussi de quelques options comme les sièges confort (25 000€ tout de même) et les étriers de freins rouge (3 000€, une broutille). Il a ensuite subi quelques améliorations à l’usine en 2019, avec l’adaptation de ses suspensions désormais réglées comme celles de la Chiron Sport et les mêmes roues que cette dernière, en plus des essuie-glaces en fibre de carbone. La facture de ces améliorations monte quand même à 125 000€ !
La voiture affiche 4 758 kilomètres au compteur et pourrait dépasser les trois millions d’euros à la vente de RM Sotheby’s qui aura lieu le 31 janvier prochain à Paris. Sachant que la Chiron coûtait 2,88 millions d’euros neuve à sa sortie sans option, cette somme ne paraîtrait pas ridicule.