Le turbocompresseur. Voilà une invention fantastique dans l’industrie automobile, désormais incontournable sur les moteurs thermiques essence et diesel. Que ce soit sur les petites citadines ou les grosses supercars, ce système permet d’optimiser les performances tout en limitant la consommation en conduite tranquille. Certes, nous restons évidemment très attachés aux moteurs atmosphériques pour d’évidentes raisons de bruit mais un bon coup de boutoir en McLaren 750S ou en Ferrari 296 GTB, ça reste jouissif aussi.
En revanche, il existe toujours des situations où cette technologie de suralimentation par turbocompresseur reste un handicap et nuit aux performances. Toujours à cause de ce fameux « temps de réponse » qui demeure le talon d’Achille de ces machines, comme l’illustrent parfaitement les journalistes américains de Car & Driver dans une nouvelle série de tests.
Ils ont en effet comparé le chrono effectué par plusieurs voitures sur l’exercice du 0 à 96 km/h départ arrêté, puis sur un départ en mouvement (rolling start) entre 8 et 96 km/h. De la Porsche 718 Cayman jusqu’au Cayenne Turbo GT en passant par le Ford Bronco ou la BMW M235 xDrive, toutes les voitures à moteur turbo réalisent le 0 à 96 km/h départ arrêté plus vite que le 8 à 96 km/h départ en mouvement. Dans le cas du 718 Cayman T, le chrono passe même de 4’’4 à 6’’4 secondes. Sacré temps de réponse à très bas régime !
A contrario, les voitures dotées de mécaniques atmosphériques réalisent logiquement un meilleur chrono de 8 à 96 km/h que de 0 à 96 km/h. Une Mitsubishi Mirage G4, par exemple, demande deux dixièmes de moins dans le premier exercice. Rien de surprenant donc, mais le test reste intéressant pour démontrer qu’un temps sur un 0 à 100 km/h ne suffit pas à donner une indication fiable sur la réelle vélocité d’une auto dans toutes les situations. D’autant que sur route, les démarrages type drag race sont assez rares (sauf sans doute pour certains sauvages un peu irresponsables en sortie de feu).