Sylvain Levy et Pierre Chabrier, le duo de feu Vilebrequin, est aux manettes du nouveau Top Gear France. Le premier épisode de cette saison inédite a été diffusé vendredi 15 mars avec au menu un road-trip vers le Nürburgring et un Barbecue Challenge final.
Après une séquence d’ouverture sur l’Anneau du Rhin où Pierre Chabrier escalade une barrière de pneus en Lamborghini Huracán et un scénario gentillet cherchant à nous faire croire que les deux gars et leur invité Ahmed Syla (puis Julien Arruti) se rendent sur la boucle nord de l’Enfer Vert par erreur (et à bord d’une Audi Q7 V12 TDI, une Mercedes CL600 et une BMW M5 V10), on a ensuite droit à quelques séquences sur cette piste mythique extrêmement glissante qui tentent d’illustrer la folie et la dangerosité du lieu.
Après ce road trip, l’émission se poursuit avec un Barbecue Challenge plutôt sympathique sur un circuit de rallycross où les 4 invités (et les deux présentateurs) doivent réaliser un chrono à bord d’une Logan Cup.
Dire que le duo était attendu est un euphémisme. On sait que la décision de mettre un terme à l’aventure de Vilebrequin s’est matérialiser durant le tournage de cette saison de Top Gear qui n’a pas été de tout repos pour les deux présentateurs peu habitués à laisser le contrôle à d’autres. D’ailleurs, rien ne permet de dire que l’aventure se prolongera au-delà de cette première saison.
Cependant, cette première émission est difficilement critiquable dans le sens où l’on retrouve bien le caractère des deux à l’image et dans le déroulé de l’émission et que les sujets et les voix off sont plutôt réussies. La présence des invités durant toute le road-trip permet de ne pas faire reposer sur leurs épaules l’intégralité du poids de l’émission, c’est une bonne chose. Débarrassés des grossièretés et des flatulences dont ils étaient familiers sur leur chaîne YT, le duo gagne en efficacité et surprend par sa capacité à suivre un scénario en introduisant plus de naturel, d’outrance, d’audace (les coups de pare-chocs sur l’autoroute, c’est couillu) et de sincérité que les précédentes saisons. Pas parfaite mais certainement pas politiquement correcte, cette première émission est un bon début.
Ceux qui feront le parallèle avec l’émission anglaise de la grande époque, le faisaient déjà avec l’ancienne équipe, et il ne fait aucun doute qu’ils vont encore se manifester après cette première, mais il faut rappeler que les moyens ne sont pas les mêmes que ceux déployés en Grande Bretagne non plus.
D’autres trouveront que les images manquent de relief pour une émission telle que Top Gear mais d’un point de vue personnel, je trouve que ça apporte un peu plus de naturel et de ‘vérité’ aux séquences.
Les chiffres d’audience permettront de savoir si leur communauté les a suivis à la télévision (ce n’est pas gagné d’avance) mais le vrai succès du Top Gear by Vilebrequin se jouera sur les prochaines émissions, évidemment. Reste que tout cela aura eu en tout cas le mérite de dépoussiérer le concept qui commençait à ronronner.
Et pour vous, c’était comment ?