Le marché des voitures de collection les plus élitistes est en ébullition. Il y a quelques mois, l’une des deux Mercedes SLR Coupé Uhlenhaut a été vendue par le musée de la marque de Stuttgart pour la coquette somme de 135 millions d’euros, de quoi effacer largement le précédent record : la Ferrari 250 GTO, par exemple, plafonne à 70 millions d’euros dans une vente privée datant de 2018.
Faut-il s’attendre à un chiffre du même genre pour la 250 LM qui sera vendue au début du mois de février prochain à Paris par la maison RM Sotheby’s ? Pas si vite. Dans la catégorie des Ferrari les plus mythiques de l’histoire, elle n’est pas autant idolâtrée que la 250 GTO malgré la petite révolution qu’elle constituait pour la marque au cheval cabré en 1964, passée pour la première fois à une GT de course à moteur à position centrale arrière (et victorieuse aux 24 Heures du Mans 1965).
Le châssis 5901 qui sera proposé à la vente ne possède pas de palmarès et n’a même pas couru, même si elle a été la voiture de réserve de l’écurie Nart aux 24 Heures de Daytona 1966. Ce qui constitue à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle : elle peut se targuer de posséder toutes ses pièces d’origine et de ne jamais avoir été abimée, même si les amateurs de machines triomphales viseront plutôt d’autres exemplaires. La voiture sera exposée à Rétromobile à partir du 1er février 2023. En Californie en 2015, une 250 LM avait changé de main pour la somme de 17,6 millions de dollars. Huit ans plus tard, où en est la valeur de cette Ferrari de légende qui a inspiré le style de la récente 296 GTB ?