Le site radars-auto.com a, selon ses propres constatations, dénombré au moins quatre accidents de voitures radars ces derniers mois. Il est d’ailleurs très probable qu’il y en ait beaucoup plus, les autorités ne communiquant évidemment pas sur le sujet.
Le premier s’est soldé par une voiture à la casse après une sortie de route dans un champ à 8 heures du matin. Le dernier en date fut plus grave puisque la conductrice de la voiture radar s’est endormie au volant et est allée percuter une autre voiture arrivant en sens inverse.
Ces évènements montrent tout d’abord que la rentabilité de cette activité qui se développe dans tout l’Hexagone est directement proportionnelle au temps passé sur la route. Ainsi, on apprend que ces autos qui peuvent faire de 300 à 500 km par jour roulent de 5h30 le matin jusqu’à 3h30 le lendemain ! Cette ‘journée’ est divisée en trois tranches (5h30-15h30 / 15h-22h / 20h30-3h30) avec, pour les conducteurs, obligation de pause de 15 mn toutes les deux heures et de 11 heures de repos entre deux prises de poste.
Le problème viendrait du fait que les opérateurs passent leur journée au volant, qu’ils effectuent en permanence les mêmes trajets ennuyeux et que leurs horaires ne sont jamais identiques, ce qui augmentent considérablement les risques d’endormissement et de perte de concentration. De plus, il semblerait que les autos utilisées affichent très vite un kilométrage élevé (souvent plus de 300 000 km au compteur) et que leur entretien ne soit pas forcément à la hauteur.
Bref, tout comme les radars fixes ou les limitations de vitesse incohérentes qui créent des ralentissements inconsidérés et dangereux, ces voitures-radars pourraient bien elles aussi devenir des sources de danger pour les usagers. Est-ce bien cela qu’on cherche ?