Le pitch
Une Koenigsegg Gemera, en plus puissant. Alors que le modèle présenté en 2020 disposait d’un trois cylindres de deux litres à la puissance délirante (600 chevaux !) et à la distribution innovante, la nouvelle version HV8 remplace ce bloc par un V8 suralimenté de 5,0 litres. Tout ça pour en faire la voiture la plus puissante du monde, rien que ça !
Les perfs et les specs
Repris de la supercar Jesko dans une version à 1500 chevaux, ce V8 bi-turbo s’accouple à la mécanique électrique de la Gemera initialement composée de trois générateurs, l’un sur le train avant et les deux autres à l’arrière (mais finalement remplacée par un unique moteur électrique de 800 chevaux nommé « Dark Matter »). Disposant de batteries d’une capacité de 14 kWh, l’ensemble utilise une transmission à 9 vitesses décrite par Koenigsegg comme un système aussi rapide qu’ingénieux avec un nom ronflant (« Light Speed Tourbillon »), dépourvue d’embrayage. La Gemera HV8 développe 2 300 chevaux au total (contre 1 400 pour le modèle à trois cylindres), un chiffre record dans la production automobile actuelle. Le constructeur ne dévoile pas de chiffres de performances pour l’instant mais la Gemera à trois cylindres devait initialement abattre le 0 à 100 km/h en 1’’9 et toucher 402 km/h en vitesse de pointe. Les chiffres du modèle définitif (et ceux de cette version V8) doivent être encore meilleurs.
Le châssis
Contrairement à la Jesko et à toutes les anciennes Koenigsegg, la Gemera est une vraie GT 2+2 avec des places arrière utilisables et une vocation de voiture polyvalente. Sauf qu’elle offre un rapport poids/puissance de 1,11 kg par cheval et peut théoriquement exploser tout ce qui roule en ligne droite. D’après Koenigsegg, sa transmission intégrale possède une fonction torque vectoring très sophistiquée. Et il y a aussi 200 litres de coffre.
Le look
Typiquement dans les canons de Koenigsegg, mais transposé au genre des GT 2+2. En termes d’allure, elle se situe à mi-chemin entre la supercar et le coupé à hautes performances. L’intérieur ressemble à celui d’une voiture électrique moderne, avec un traitement très épuré.
Le prix
Comptez 1,7 million d’euros pour une Koenigsegg Gemera à trois cylindres et encore 400 000€ de plus pour la version HSV8 et ses 2 300 chevaux. Un prix assez classique pour les sportives élitistes de ce genre. Mais la production ne démarrera pas avant la fin de l’année prochaine en Suède.
L’opinion
Koenigsegg parle tout le temps de sa technologie novatrice et vient de battre le record d’accélération avec son ancienne Regera. En ligne droite, les capacités de ses autos ne font plus aucun doute. Mais pour ce qui est de leur efficacité en-dehors de ces lignes droites, impossible de savoir puisque Koenigsegg ne donne jamais accès à ses voitures pour de vrais essais en-dehors de quelques balades routières très encadrées dans des conditions où il est impossible de mettre à l’épreuve leurs qualités dynamiques, ou des séances d’essai en ligne droite sur leur piste. Pour spéculer, la marque est forte mais elle n’a malheureusement jamais prouvé la valeur de ses voitures au-delà des records d’accélération et de vitesse.