Il y a quelques jours, la présidente de la Commission européenne Ursula von Leyen frappait un grand coup en déclarant son intention de lancer une enquête sur les aides accordées par l’administration chinoise aux marques automobiles de voitures électriques du pays. La Commission européenne surpecte ces marques de bénéficier d’avantages fiscaux énormes, leur permettant de vendre leurs autos à zéro émission à des prix défiant toute concurrence chez nous.
Le gouvernement français, qui est en train de mettre au point un nouveau système de bonus écologique conçu spécifiquement pour pénaliser les voitures électriques chinoises par rapport aux véhicules européens, soutient ces déclarations. Mais pas celui de l’Allemagne, dont le ministre des Transports est totalement opposé à l’idée d’augmenter les taxes sur les voitures électriques chinoises importées dans l’Union européenne.
Et pour cause, les industries automobiles françaises et chinoises ne sont pas du tout dans la même situation concernant la Chine. La première n’a jamais réussi à s’implanter en Chine, la seconde y réalise ses plus grosses ventes dans le monde. Alors que Renault et Stellantis se préparent à rappatrier une partie de leur production en Europe, les géants allemands lancent de nouveaux projets de voitures construites en Chine pour mieux plaire à la clientèle locale mais aussi exporter vers l’Europe. Autant dire que les conséquences de pénalités économiques à l’encontre de la Chine ne seraient pas du tout les mêmes pour les Allemands et les Français.
Et nous, pendant ce temps, on vient d’essayer la surprenante MG4 X-Power qui sera vraisemblablement exclue du bonus écologique français de 2024.