Le pitch
La McLaren 750S est à la 720S ce que la 650S était à la 12C : une version améliorée de la super-sportive haut de gamme du constructeur anglais, conçue pour affronter la berlinette Ferrari du moment. En l’occurrence, la 296 GTB dotée de son V6 bi-turbo hybride rechargeable de 830 chevaux. Mais contrairement à l’Italienne et même si l’Artura dispose elle aussi d’un groupe motopropulseur hybride rechargeable, la 750S reste 100% thermique. Elle se contente de tout améliorer par rapport à la 720S, avec tout de même 30% de nouvelles pièces.
Les specs et les perfs
Sous le capot arrière, on retrouve ainsi le V8 bi-turbo de 4,0 litres poussé à 750 chevaux et 800 Nm de couple. Elle reste 15 chevaux moins puissante que la 765 LT mais promet déjà des accélérations identiques avec un 0 à 100 km/h envoyé en 2’’8 et un 0 à 200 km/h expédié en 7’’2 (dans la version coupé). De quoi battre d’après le communiqué officiel la « meilleure concurrente directe », qui n’est autre que la Ferrari 296 GTB et ses 7’’3 au 0 à 200 km/h. Le moteur utilise les mêmes pistons que ceux de la 765 LT et la boîte de vitesses à double embrayage plus rapide profite d’un ratio final 15% plus court.
Le châssis
La 750S conserve la monocoque carbone de la 720S mais elle gagne 30 kg sur la balance par rapport à cette dernière, grâce notamment aux « jantes les plus légères jamais installées sur une McLaren de série ». La voilà à 1 277 kg à sec (ou 49 kg de plus pour le Spider), un chiffre imbattable dans la catégorie. Côté suspension, elle inaugure la troisième génération du fameux système interconnecté lancé sur la toute première MP4-12C. ses voies avant sont élargies de 6mm, les amortisseurs avant sont relâchés de 3% et ceux de l’arrière s’affermissent de 4%. Elle progresserait aussi bien en confort qu’en tenue de caisse sur la route, aidée par une direction plus rapide et un freinage encore meilleur bénéficiant de l’expérience de la Senna (disques et étriers repris de la supercar). Côté pneus, McLaren laissera le choix entre trois gommes toutes développées sur mesure pour l’auto : des P-Zero normaux, des P-Zero Corsa et même des P-Zero Trofeo R semi-slicks.
Le look
Difficile, au premier coup d’œil, de distinguer la 750S de la 720S. Alors que la 650S marquait une grosse rupture par rapport à la 12C, la nouvelle McLaren n’évolue que par petites touches à ce niveau. On remarque les nouvelles sorties d’échappement placées au centre de la poupe, des ouïes inédites derrière les roues arrière ou un bouclier avant aux entrées d’air moins grosses. A l’intérieur, l’ergonomie évolue aussi avec des sélecteurs de modes désormais situés près du volant en haut comme dans l’Artura et une meilleure interface numérique (intégrant enfin Apple Carplay et Android Auto).
Le prix
On ne le connait pas encore mais McLaren prévient que la 750S sera 10% plus chère que la 720S. Il n’y a rien de surprenant à cela mais cela la placera très au-dessus des 250 000€.
L’opinion
Sur le papier, il y a tout pour plaire même si ceux qui s’attendaient à une révolution stylistique seront déçus. De toute façon, la 720S incarnait parfaitement tout ce doit être une McLaren et il sera intéressant de vérifier si cette 750S parvient à gommer ses petits défauts. Les accélérations promettent d’être au moins aussi suffocantes…