Le pitch
La 812 a vécu, vive la nouvelle… 12Cilindri coupé et Spider. Oui, 12Cilindri, c’est son moteur mais c’est aussi son nom (prononcez à l’Italienne Dodichichilindri) ! Il est donc assez clair qu’elle conserve un V12 atmosphérique ! Pour la voir en vidéo, ça se passe ici.
Les perfs et les specs
Le V12 F140 HD de 6,5 litres de cylindrée, revu pour ce nouveau modèle, gagne 30 ch et développe désormais 830 ch (128 ch/l). Son régime maxi (qui est également le régime auquel sa puissance maxi est délivré) grimpe encore puisqu’il atteint maintenant 9500 tr/mn. Le couple maxi est de 678 Nm à 7250 tr/mn. Pour parvenir à ce résultat, les ingénieurs l’ont doté de poussoirs coulissants inspirés de la F1, de bielles en titane 40% plus légères et de pistons en alliage d’aluminium ainsi que d’un vilebrequin eux aussi plus légers.
Elle accélère de 0 à 100 km/h en 2″9 (2″95 pour le Spider), de 0 à 200 km/h en moins de 7″9 (8″2 pour le Spider) et pousse ensuite jusqu’à plus de 340 km/h pour les deux versions.
La disposition du collecteur d’admission est désormais plus compacte. le fait de raccourcir la longueur des voies et d’optimiser les profils de came permet de libérer de la puissance à haut régime. Ferrari a énormément travaillé la courbe de couple à tous les régimes moteur grâce à un système de conduits d’admission à géométrie variable. De plus, la gestion électronique du moteur permet de modifier le couple maximum disponible en fonction du rapport sélectionné. La quantité de couple est donc différente selon les rapports, cela donne une sensation de progressivité et de puissance sans fin au fur et à mesure que l’on monte les rapports.
Le nouvel échappement, développé pour permettre à la voiture de se conformer aux dernières normes d’émissions, utilise un catalyseur en céramique couplé à un filtre à particules. Ferrari garantit toutefois une sonorité digne des V12 de la marque grâce notamment à un résonateur repensé pour l’habitacle. L’ensemble du refroidissement de la voiture a été repensé pour alimenter au mieux les radiateurs, les freins.
Ce V12 est accouplé à la boîte DCT 8 rapports que l’on trouve aussi sur la SF90. Les temps de passage sont 30 % plus rapide que sur les précédentes V12.
La 12Cilindri dispose évidement de roues arrière directrices et est annoncée à 1560 kg à sec (sans fluide et avec toutes les options d’allègement). Le Spider qui possède la même mécanique est 60 kg plus lourd (1620 kg à sec).
Ferrari indique que la répartition du poids est de 48,3 % à l’avant et 51,7 % à l’arrière (47,8 % à l’avant et 52,2 % à l’arrière pour le Spider) tandis que l’empattement a été réduit de 20mm par rapport à la 812 Superfast. Des Michelin Pilot Sport S5 ou Goodyear Eagle F1 Supersport ont été développés spécifiquement pour ce modèle. Par ailleurs, le châssis aluminium est 15 % plus rigide en torsion que celui de la 812 Superfast.
Le fameux Side Slip Control qui gère la motricité chez Ferrari en est à sa version 8.0. Il a été optimisé pour améliorer la précision d’estimation et la vitesse d’apprentissage (+10 % par rapport aux applications précédentes), ainsi que le contrôle sur les surfaces à très faible adhérence. Le système peut estimer le niveau d’adhérence pneu-route même en braquage.
Le look
Le style épuré tranche par son approche mêlant métal et verre avec des bords affleurants qui rappelle un peu celle des Range Rover Velar. La partie avant est censée rappeler les Daytona et la partie arrière présente deux volets actifs intégrés à la lunette arrière. Les feux arrière sont intégrés dans une lame qui traverse l’ensemble de la partie arrière concave. Le museau reçoit un traitement sombre qui fait écho à celui de la poupe qui se fond dans le vitrage de lunette arrière, dessinant ainsi avec le toit en verre, une arche sur tout le dessus de l’auto. C’est audacieux et pour le coup, en rupture avec ce qui se faisait jusque là.
Ce toit en verre permet d’éclairer au mieux un habitacle soigné et assez aérien dans lequel les boutons font leur retour sur le volant. À l’intérieur, dans la planche de bord couleur carrosserie, on trouve trois écrans, dont un pour le passager. Toutes les fonctions principales peuvent être contrôlées à partir de l’écran tactile central de 10,25″. Le conducteur a en face de lui un écran de 15,6″ affichant toutes les informations de conduite et de dynamique du véhicule et le passager profite d’un écran de 8,8″ qui lui permet de partager l’expérience dynamique avec le pilote..
L’aérodynamique active apporte à l’auto l’appui dont elle a besoin. Les ingénieurs ont travaillé le flux d’air aussi bien, à travers ou sous la voiture.
Le toit rigide escamotable du Spider possède une double courbure pour offrir plus d’espace à la tête. Il s’ouvre ou se ferme en seulement 14 secondes jusqu’à 45 km/h. La lunette arrière réglable électriquement permet selon Ferrari d’avoir une conversation normale à des vitesses allant jusqu’à 200 km/h et au-delà.
Les prix
Ferrari n’a donné aucune indication de prix mais ce sera autour des 500 000 euros.
L’opinion
Un V12 atmosphérique qui prend 9500 tr/mn en 2024 ! Si j’avais un demi million d’euros (enfin, un peu plus avec les malus et options)…