Le pitch
Durant sa longue carrière (12 générations), qui a débuté en 1957 sous le blason Prince, la Skyline a marqué les esprits par ses déclinaisons GT-R. Mais elle a également existé en rare 4 portes. Nissan associe désormais l’appellation à une berline vieillissante et discrète. Rappelez-vous, nous l’avons connue en Europe sous la marque luxueuse du groupe Infiniti et le modèle Q50, toujours vendu aux USA en version 304 et 405 ch : 56 500 $, soit environ 50 000 € pour la propulsion Red Sport 400. Au Japon, la Skyline existe en version GT et 400 R, cachant un V6 biturbo et démarrant à 4 868 600 Yen soit environ 30 000 € ! Elle sera proposée à partir du mois de septembre en édition limitée Nismo, produite à 1 000 exemplaires seulement.
Les perfs et les specs
Le constructeur reste avare en la matière. Il confie juste que le 3 litres nommé VR30DDTT grimpe de 405 à 420 ch et de 475 à 550 Nm, contre 520 Nm pour la Z Nismo propulsée par le même moteur. Ce bloc éprouvé est couplé d’office à une boîte automatique à 7 rapports, à la gestion spécifique concoctée par le département sportif Nismo. Sans entrer dans le détail, Nissan évoque une diminution du roulis via de nouvelles barres stabilisatrices. Il se penche également le freinage, en recalibrant l’ABS et en adoptant des plaquettes plus résistantes. Il utilise aussi une colle héritée de la GT-R Nismo pour le pare-brise et la lunette, améliorant la rigidité. Enfin, les jantes allégées sont habillées de gommes spécifiques Dunlop élargies de 20 mm à l’arrière, au profil évoquant des Pirelli PZero ou Michelin Pilot Sport 5S.
Le look
La Skyline Nismo appartient à la catégorie des berlines cachant leur jeu et baptisée « Sleepers ». C’est sûr, le département sportif réveille peu les formes classiques qui ont pris un coup de vieux. Quelques appendices aérodynamiques fleurissent : lame, jupes, becquet. Le bouclier avant améliore le refroidissement et celui arrière accueille deux grosses sorties d’échappement ainsi qu’un feu de brouillard type F1 au centre.
Quant à l’habitacle, il donne le bourdon par ses formes banales et ses interfaces digitales d’un autre temps. Les baquets Recaro optionnels, rouge et noir, viennent égayer l’ensemble à l’avant. En bonus, Nissan lance une édition limitée à 100 exemplaires commémorant le 60e de la Skyline GT S54A-1. Elle se singularise à ses jantes gris mat et à quelques éléments intérieurs : plaque avec numéro de production, emblème…
Les prix
En devenant Nismo, la Skyline relève le curseur à 7 880 400 Yen, soit environ 50 000 €. Ce qui reste raisonnable avec notre regard européen comparé à une BMW M340i xDrive de 376 ch ou à une Mercedes C400e 4Matic réclamant par exemple plus de 70 000 €. Pour obtenir les superbes sièges Recaro, il faut ajouter 3 500 €. L’édition limitée frôle quant à elle l’équivalent de 60 000 €.
L’opinion
Nismo aurait pu davantage se lâcher pour achever en beauté la longue carrière de cette berline, en boostant le V6 biturbo à plus de 500 ch et en la radicalisant en édition limitée : pas de place arrière, pneus semi-slicks, réglages de suspension. L’évolution paraît bien timide par rapport au modèle existant, dépassant les 4,80 m et les 1 700 kg. Nous n’avons donc pas à regretter son importation sur le sol européen.