Depuis l’apparition du tout premier Boxster en 1996, la sportive légère de Porsche désormais proposée à la fois en coupé (718 Cayman) et en roadster (718 Boxster) a toujours représenté l’entrée de gamme sportive du constructeur allemand. Le modèle qu’on achetait quand on voulait une auto excitante à piloter sans pour autant disposer du budget permettant d’investir dans une 911. Mais les dernières années thermiques de la petite sportive de Porsche n’ont rien d’un long fleuve tranquille chez nous : non seulement elle a un peu perdu de son attrait depuis l’arrivée du quatre à plat turbo sur ses versions d’entrée de gamme depuis 2016, mais elle souffre aussi beaucoup du malus écologique français durci ces dernières années.
Prenez la 718 Cayman de base en boîte manuelle, désormais facturée 60 946€ sans la moindre option. À ce tarif, elle offre toujours une alternative crédible à l’Alpine A110 S grâce à un intérieur bien fini et un bon degré d’efficacité sportive (malgré l’absence du légendaire flat-six). Mais depuis le 1er janvier 2023, ses 220 g/km de CO2 la condamnent à un malus écologique de 42 431€, plafonné légalement à la moitié du prix neuf de la voiture (30 473€). En ajoutant quelques options intéressantes (ce qui augmente donc d’autant plus le montant du malus !), l’addition dépassera donc très vite les 100 000€ au total. Avec ses 74 116€ au minimum et ses 235 g/km de CO2, le Cayman S de 350 chevaux démarre lui à 111 174€ hors options. Les puristes préfèreront bien évidemment le Cayman GTS, désormais équipé du beau flat-six atmosphérique. Mais à 88 169€ sans option et 247 g/km de malus, l’addition atteint 132 225€ au minimum.
Voilà pourquoi le Cayman se vend désormais beaucoup moins que la 911 chez nous : quitte à dépenser beaucoup d’argent dans une sportive Porsche, sans doute vaut-il mieux opter pour la référence absolue des GT (à moins de craquer pour la GT4 RS et sa sonorité intérieure si violente). Rappelons qu’il s’agit des derniers mois de commercialisation du Cayman et du Boxster dotés d’un moteur à explosion puisque dès 2024, leurs remplaçants « carbureront » à l’électricité.