Longtemps délaissé par la plupart des constructeurs, le marché des petites sportives connaît une croissance et un succès sans précédents depuis quelques années. L’offre est de plus en plus variée, et les modèles proposés permettent à une clientèle majoritairement jeune de goûter aux joies du sport automobile sans pour autant s’endetter. Après la disparition de la Seicento Sporting en 2004, Fiat revient donc sur le créneau des micro-GTI avec la Panda 100 HP.
A sa sortie, fin 2006, elle se postait ainsi face aux Ford Sportka et autres Renault Twingo GT à un prix pour le moins compétitif. Affichée à 12 990 euros, elle était 1 000 euros moins chère que la concurrence. Ce tarif alléchant n’est pas pour autant synonyme de sportivité au rabais. Certes, l’Italienne n’est ni fuselée ni taillée comme les plus beaux canons de la production, mais son look de petit utilitaire de course possède un certain charme. Les ailes ont été élargies, des bas de caisse noirs font leur apparition tandis que les jantes d’origine sont remplacées par des homologues spécifiques de 15 pouces. Le traitement sportif de l’habitacle n’a malheureusement pas subi le même soin. Le maintien procuré par les sièges se limite à sa plus simple expression, et les plastiques employés ne sont pas vraiment flatteurs.
Cela dit, pour moins de 13 000 euros, il n’y a pas de quoi crier au scandale. Sous son minuscule capot, la Panda 100 HP hérite du 1,4 litre atmo de la Grande Punto. Ce petit bloc a cependant profité d’une optimisation de l’injection, de la distribution et du collecteur d’échappement afin de grappiller cinq chevaux supplémentaires.
Agilité étonnante
Avec ses 100 ch, la Panda n’établit aucun record de performances, mais ses accélérations sont honorables pour la catégorie, avec un 0 à 100 km/h réalisé en 9’’6 et un mille mètres départ arrêté bouclé en 32’’6. La Sportka abdique avec respectivement 1’’5 et 3 dixièmes de retard. Seule la Twingo GT fait mieux au passage de la borne kilométrique (31’’5). Malgré ces chronos modestes, la petite Italienne donne l’impression de détaler. A défaut d’être grisante, la sonorité émise par l’unique sortie d’échappement est sympathique, et le bloc démontre une jolie hargne à l’approche des 6 000 tr/mn.
Son gabarit de petite camionnette semble cependant jouer en sa défaveur, puisque la vitesse maximale atteint péniblement les 178 km/h. Si les longs trajets sont quelque peu usants à son volant, il en est tout autrement sur petites départementales. Grâce à une hauteur de caisse abaissée de 1,8 cm et à des liaisons au sol raffermies, la Panda enchaîne les virages sans le moindre roulis et démontre une agilité étonnante grâce à un minuscule empattement. Le grip procuré par les généreux Goodyear Eagle F1 est sans faille. En revanche, l’amortissement manque clairement d’efficacité sur les routes bosselées et ne tarde pas à réveiller un ESP trop sensible qui interdit de rentrer fort sur les freins afin de profiter pleinement de l’agilité de l’auto. Dommage, car le châssis est suffisamment vivant pour que l’on puisse réellement s’amuser.