Le Z1 a sans doute été le détonateur d’une tendance qui a donné naissance à des tas de roadsters concurrents. Avec Z pour Zukunft (« avenir » en Allemand), le but initial de cette curieuseBMW était d’associer plusieurs technologies nouvelles dans une démarche qui se devait d’être réaliste à terme, mais dont aucune intention commerciale n’avait été fixée au départ. Ce n’est qu’au jugé des réactions d’intérêt suscitées lors de sa présentation que la production fut alors décidée … à la plus grande surprise de ses concepteurs !
Philosophiquement parlant, BMW n’a rien inventé car la Z1 reprend l’esprit des roadsters anglais des années 60. En revanche, sa réalisation est tout à fait novatrice. les portières coulissantes dans les bas de caisse, par exemple, ont remplacé les volets en toile qui complétaient les capotes d’antan. La réalisation de la planche de bord procède aussi d’un splendide retour aux sources, influencé par la moto avec ses cadrans circulaires et saillants. Leur diamètre diffère et, bien qu’un peu plus petit que le tachymètre, le compte-tours est mis en évidence par son aiguille rouge et le fait qu’il ressorte de 10mm par rapport aux autres.
L’allure sans l’allure
Insolite au premier coup d’oeil, mais pas forcément beau pour autant, le Z1 irradie toujours un charme particulier qui ne tarde pas à déclencher le coup de foudre. En plus d’être terriblement sensuelle, c’est une automobile remarquablement bien conçue, car construite sur un cadre monocoque galvanisé à chaud (habillé par des éléments de carrosserie en thermoplastique) et bénéficiant d’une chaîne cinématique rigide de type Transaxle. Même si la boîte de vitesses reste accolée au moteur à l’avant, elle est reliée au différentiel arrière par un tube central en aluminium, dans lequel passe l’arbre de transmission.
La composition du châssis si fermement définie conditionne un comportement routier rigoureux. La précision de guidage du train avant, l’excellence de la direction asservie avec mesure ou le freinage puissant sont tout de suite mis en évidence. malgré les 170 ch produits par le six cylindres de la 325i, la personnalité du Z1 est plus celle d’une voiture d’agrément que de grand tourisme: l’étagement aberrant de la boîte « longue » étant à ce niveau un frein à toute revendication sportive. Dommage que BMW n’ait jamais voulu opter pour la boîte Sport à rapports courts proposée à l’époque pour la 325i, cela aurait permis d’aiguiser davantage un tempérament trop adapté aux préoccupations écologiques de faible consommation et de dépollution.