Le pitch
Le restomod a le vent en poupe et comme les instances ainsi que les constructeurs engagés à fond dans l’électrique essaient de promouvoir le retrofit, les projets d’anciennes remises au goût du jour se font de plus en plus nombreux.
Dans le Groupe VW, le cursus des apprentis prend régulièrement la forme de projets automobiles concrets, c’est encore le cas ici avec ce groupe de douze apprentis mécaniciens en formation dans l’usine d’Audi Neckarsulm qui a présenté EP4 lors des célébrations du 150e anniversaire du site. L’idée était de partir d’une NSU Prinz de 1971 (celle qui est connue pour ses versions TT) car elle était construite dans cette usine et de lui donner un coeur électrique et une forme modernisée. E signifie Électrique et P4, Prinz 4.
Les perfs et les specs
Ce projet lancé en janvier dernier a commencé par le traitement curatif de la caisse passablement rouillé de la NSU Prinz de 1971. L’équipe dédiée à la carrosserie s’est alors attaquée à la transformation esthétique tandis que les apprentis-mécaniciens ont retiré le bloc d’origine de 30 ch situé à l’arrière pour le remplacer par un moteur électrique de 240 ch puisé dans une Audi e-tron de 2020, le tout étant alimenté par un batterie de Q7 TFSI e quattro hybride rechargeable installée sous le capot avant à la place du réservoir.
Le look
C’est celui de la NSU Prinz en version modernisée.
Extérieurement, l’EP4 arbore une teinte Audi Suzuka Grey et Brilliant Black et garde la silhouette caractéristique de la Prinz. Toutefois, ces ailes ont été drastiquement élargies conçues en impression 3D. Pour résister à la hausse de puissance, le plancher, les freins et les essieux proviennent d’une Audi A1.
À l’intérieur, on découvre un arceau et un équipement réduit à l’essentiel, avec des baquets Recaro Podium très typés course ainsi qu’un écran et un ordinateur de bord spécifique
L’opinion
On peut dire ce que l’on veut du résultat final mais il est clair qu’un stagiaire apprenti se rappellera toute sa vie de sa participation à un tel projet. Rien de tel pour concrétiser des mois d’apprentissage et parfaire encore leurs connaissances (et accessoirement leur amour de la marque).
Timo Engler, Responsable de la Formation Technologie et Logistique, explique : « Le projet a permis à nos apprentis de travailler librement avec différentes techniques et différents matériaux. Par exemple, en plus de la propulsion électrique, ils ont utilisé l’impression 3D, une deuxième technologie d’avenir. La fibre de carbone, bien connue dans le sport automobile, a également été utilisée pour le capot avant.
Dans le cas de l’EP4, la vision et le délai étaient très ambitieux. C’est formidable de voir comment les jeunes collaborateurs ont évolué avec leur tâche et quel bond en avant ils ont fait en tant qu’équipe ».