Comme d’habitude, le concours d’élégance de la Villa d’Este en Italie sera l’occasion de voir les plus belles carrosseries du monde, mais aussi de mettre la main sur des autos légendaires dans le cadre des ventes aux enchères prévues autour de l’évènement. Chez RM Sotheby’s, on montre déjà la teneur du plateau prévu pour l’occasion. Dans les 56 lots qui seront mis en vente le 20 mai 2023, comprenant notamment l’un exemplaire de la Ferrari 156 MM Touring Barchetta de 1949 ou quelques machines d’autres marques toutes plus intéressantes et différentes les unes que les autres, il faudra compter sur les voitures de la collection Aurora, composée de 14 voitures dont la valeur cumulée avoisine les 30 millions d’euros.
Rassemblant exclusivement des Ferrari d’époques variées et deux Mercedes du milieu des années 50, cette collection Aurora sera suivie autant par ceux qui recherchent une Ferrari passionnante à piloter au tarif pas encore astronomique que les collectionneurs les plus exigeants. A l’heure des moteurs turbos et des performances de supercars ultrasophistiquées, les plaisirs assez simples offerts par la Ferrari 360 Spider de 2002 contenue dans la collection, avec son V8 atmosphérique et un kilométrage très faible (12 782 km), ont de quoi faire craquer à un tarif attendu pas inabordable. A côté d’elle, la 550 Maranello noire de la même collection possède un autre atout : celui d’une boîte manuelle, cet élément de plus en plus recherché par les puristes sur les GT modernes de Ferrari. La 550 Barchetta également proposée ajoute à cela le plaisir de rouler cheveux au vent, pour un prix attendu pas si élitiste compte tenu de la rareté du modèle (entre 250 000 et 320 000€).
Au registre des autos modernes de Ferrari contenues dans la collection, on trouve des modèles d’une très grande exclusivité. Une SA Aperta de 2011 par exemple, l’un des 80 exemplaires de cette version ouverte de la 599 GTO n’affichant que 209 kilomètres au compteur ! Celle-là, n’espérez pas mettre le grapin dessus sans débourser au moins un million d’euros. La Monza SP1 de 2019 proposée à ses côtés coûte encore plus cher : entre 2,5 et 3 millions d’euros selon les prévisions.
Il y aura également de grands classiques de Ferrari à vendre dans la collection Aurora. Une superbe 275 Daytona Spider de 1973, affichant seulement 3 826 milles au compteur. D’une configuration américaine (le pays où elle était d’ailleurs très à la mode dans « Miami Vice »), elle devrait partir à au moins 2,5 millions d’euros. Autre référence de Miami Vice, la Testarossa de 1986 avec seulement 3 420 kilomètres au compteur pourrait elle approcher ou dépasser les 200 000€. Pas sûr, même à ce prix, qu’il s’agisse là d’un mauvais placement compte tenu de l’image iconique de cette star des années 80. La jolie 275 GTB grise de 1967 devrait dépasser la valeur de la 275 GTB Spider et on compte enfin deux autres cabriolets Ferrari des années 60 : une 250 GT de 1961 et une 275 GTS de 1965.
Membre le plus coté de la collection, la 250 GT SWB de 1961 flirtera sans doute avec des montants à huit chiffres. Et les fans d’authentiques Ferrari de course risquent de se battre pour la superbe 500 TR Spider de 1956 (l’une des 17 construites), dont le beau palmarès en course devrait l’aider à dépasser les quatre millions d’euros. Pour l’anecdote, cet exemplaire a été choisi par Ferrari pour promouvoir le département Ferrari Classiche lors des 60 ans de la marque à Maranello.
Notons pour finir que la collection Aurora comprend deux Mercedes, et non des moindres : une incontournable 300 SL de 1955 et une luxueuse Sc Roadster de 1956 produite à seulement 53 exemplaires.