C’était l’annonce fracassante de cet été. Alpine F1, qui utilise l’incontournable moteur Renault en Formule 1 depuis le changement de nom de l’écurie, se prépare à arrêter son activité de motoriste pour devenir une écurie cliente de Mercedes-AMG à partir de la saison 2026. Une stratégie à peine croyable pour le groupe Renault qui fait partie des motoristes les plus victorieux de toute l’histoire du championnat du monde de la Formule 1, que ce soit en son nom propre ou avec Benetton, Williams et Red Bull aux grandes heures de la domination de Sebastian Vettel.
Prise par le nouveau superviseur Flavio Briatore, cette décision ne passe pas du tout auprès des salariés de la division moteur d’Alpine F1. Bruno Famin, en partance de l’écurie pour réorganiser l’usine de Viry-Chatillon et préparer son après-Formule 1, se retrouve face à une tâche impossible ou presque : l’ambiance est devenue tellement irrespirable là-bas que, d’après l’Equipe et d’autres sources, les salariés de l’usine envisagent de se mettre en grève avant le prochain Grand Prix des Pays-Bas fixé au 25 août. De cette façon, ils obligeraient ainsi Alpine F1 à déclarer forfait pour cette manche et possiblement les suivantes !
350 employés travaillent à l’usine de Viry-Chatillon et ils n’ont aucune garantie quant à leur avenir après l’arrêt du programme de motoriste en Formule 1. Bruno Famin et la direction du groupe Renault devront ainsi leur apporter des nouvelles rassurantes pour éviter une situation extrêmement gênante sur la fin de saison 2024. À moins qu’il soit encore possible de faire machine arrière sur cette décision ? Pour rappel, le projet porté par Flavio Briatore vise à rassembler toutes les activités d’Alpine F1 en Angleterre à Enstone où sont déjà fabriqués les châssis des Formule 1 Alpine. Le fait de devenir un simple client doit aussi permettre à Alpine d’économiser environ 100 millions d’euros par saison.
Tout cela ne va pas aider Alpine F1 à obtenir de meilleurs résultats sur la fin de la saison 2024, hélas…